Yondaime Ôyamato Tatsuyuki : Critiques

Tatsuyuki est le quatrième descendant du clan Ôyamato, un célèbre clan de yakuza de la région du Kanto. Suite à une déception amoureuse, il passe son temps à se plaindre et à se morfondre chez lui. Pour essayer de lui changer les idées, son homme de main, Asoda, décide de l’envoyer en mission. Mais, Tatsuyuki n’arrive pas à penser à autre chose et au lieu de travailler pour le clan, décide d’aller boire jusqu’à plus soif. Complétement éméché, il se fait kidnapper par un étrange jeune homme.

Pour ceux ayant lu «  Minori no te », Tatsuyuki n’est pas un personnage inconnu. Nous nous retrouvons donc dans le spin-off concernant ce personnage ayant eu un lien avec le fameux ostéopathe. Apparemment, les mains si expertes de ce fameux médecin ont laissé une empreinte indélébile dans le cœur de Tatsuyuki au point qu’il en est tombé amoureux. Ceux n’ayant pas lu l’autre œuvre de l’auteur peuvent se rassurer. Il n’est pas primordial d’avoir lu l’autre titre avant pour la compréhension de l’intrigue. La seule chose qui peut être utile à savoir est que ce fameux docteur était ostéopathe d’où les flash-backs réguliers sur les mains du médecin.

Ainsi, lors d’une soirée de débauche pour oublier son histoire d’amour non partagée, Tatsuyuki, bourré, se fait enlever par un jeune homme qui profitera de la situation pour assouvir ses désirs charnels… Lors de son réveil, Tatsuyuki fait la connaissance de cet homme. Finalement, après réflexion et recherche dans ses souvenirs, il ne lui est pas si inconnu que cela car il l’avait déjà croisé par le passé quand il était bien plus jeune. Cette fois-ci la situation se renverse, car c’est Tatsuyuki qui est au centre des désirs d’un homme éperdument amoureux depuis des années. L’auteur nous séduit par une histoire certes simple de prime abord, mais qui en y mêlant l’univers des yakuzas, amène des situations plus pimentées.

Les graphismes sont toujours aussi soignés et les corps nus des personnages bien dessinés. L’auteur change régulièrement de style avec le personnage de Tatsuyuki nous permettant de voir tout son talent. L’édition est quant à elle toujours de bonne qualité. Mais à nouveau, le choix fut porté sur un titre non traduit sans annotation. Sauf si le japonais est votre deuxième langue le titre peut vous être complètement hermétique. On pourrait traduire « Yondaime Ôyamato Tatsuyuki » par « Ôyamato Tatsuyuki 4ème génération ».

Ce spin off de « Minori no te » est un vrai régal et l’intrigue est même plus prenante. Les personnages sont hauts en couleur et l’univers des yakuzas est bien utilisé par l’auteur. Ce titre met mieux en avant le talent de l’auteur.