Yakitate Ja-pan!! Un pain c'est tout Vol.23 : Critiques

La dernière page du tome précédent nous laissait entrevoir le retour sur le devant de la scène d'un des personnages les plus imposants de la série, à savoir Meister Kirisaki, qui contre toute attente aurait rejoint les rangs de St Pierre. Il restait alors à savoir si ce coup de poker de la part de l'auteur allait être payant ou non... et contre toute attente, cela se révèle plutôt réussi !

Les deux premiers chapitres forment d'abord une petite parenthèse sur le métier de jury du gout, où on retrouve un Kuroyanagi assez conciliant avec son élève d'un jour (que l'on a pu voir dans un des tomes précédents). On a ainsi une petite pause dans ce tournoi, même si le retour dans le récit principal nous fera vite oublier ces deux chapitres anecdotiques.
Le récit se focalise alors sur le clan Kirisaki, avec quelques révélations notamment sur le côté maléfique du patron de Saint-Pierre, et de la façon dont son fils, qui jusqu'alors le détestait, a été poussé à le rejoindre. Le duel qui se prépare alors prend des notions de combat du Bien contre le Mal, bien loin des préoccupations du tournoi Yakitate 25. On ressent alors une sensation d'ultime combat, mais comme il reste encore quelques pour terminer la série, on se doute que ce ne sera pas le cas.

Ainsi, le récit prend des airs assez grandiloquents, un ton "sérieux" avec des manipulations d'esprits, la volonté de sauver les autres au péril de sa vie.... mais qui avec le côté décalé porté par le manga offre au final un cocktail assez étonnant ! Cette fois l'auteur assume pleinement ce décalage, et on est exempté des transformations loufoques qui ont gâché les tomes précédents. De plus, à duel d'anthologie, pains d'anthologie ! Devant une telle affiche, le combat revient aux fondamentaux de la boulangerie, et c'est tant mieux !

La tension scénaristique n'a jamais été aussi palpable dans la saga, et si tout est à prendre au second degré ou plus, la lecture se révèle assez agréable, sans compter que cette fois le tome suivant se fait plus désirer que redouter. Il reste à savoir si ce réveil n'arrive pas trop tard pour sauver la recette, et si le pain n'est pas déjà cramoisie depuis trop longtemps...

Tianjun