Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Novembre 2010
Akira s'est fait tabasser par la bande de Haguro, mais reste indifférent face aux sévices de ces individus pour lesquels il n'a aucune considération. Mieux encore, il revient au lycée dès le lendemain sans la moindre égratignure, surprenant ainsi tout le monde ! Mais, bien décidé à venger son frère jumeau, Kuroda prépare un nouveau coup pour maltraiter notre héros...
En parallèle, ce troisième tome sonne surtout un éveil chez les "gentils" élèves du lycée: face à un Akira restant droit et impassible devant l'ennemi, un mouvement de lutte pacifique contre les racailles de l'établissement scolaire se forme autour de Kimura, mouvement rapidement rejoint par une Mlle Aoshika décidée à dénoncer la passivité du proviseur, cherchant avant tout à préserver la réputation de son lycée face à des médias de plus en plus encombrants... Qu'on se le dise, les critiques des auteurs fusent donc à nouveau de partout, et ici, c'est principalement à une satire du monde scolaire que nous avons droit, à travers ce proviseur peu scrupuleux, négligeant ses élèves au profit de sa réputation.
Mais ce que l'on notera par dessus tout, c'est le fait que toutes les principales forces en place en prennent ici pour leur grade, y compris les élèves plus sages de l'établissement, qui ont attendu l'arrivée de quelqu'un comme Akira pour réagir. En montrant leur héros aussi méprisant envers les élèves qui le soutiennent qu'envers les autres, les auteurs critiquent également tous ces individus trop passifs, incapables de se prendre eux-mêmes en main. Et les critiques semblent destinées à se poursuivre dans bien des domaines, à commencer par la presse, puisqu'un étrange journaliste commence ici à tourner autour d'Akira...
De plus, de par cette personnalité forte et dédaigneuse, Akira s'impose définitivement comme un hérosp as comme les autres.
A côté de ça, on notera que le volume, s'il poursuit ses critiques sans véritable subtilité mais avec une certaine efficacité, reste, contrairement aux deux premiers, assez peu violent visuellement parlant, si l'on excepte une fin de tome qui, par ailleurs, nous en apprend plus sur le terrible Haguro. Et le final donne indéniablement envie de connaître la suite au plus vite.
Tout en continuant de dresser le portrait de ce héros profondément méprisant envers quasiment tout ce qui fait l'être humain et de mettre en avant les caractéristiques de sa condition de loup-garou, les auteurs poursuivent leur critique de la société, critique ici beaucoup plus basique et moins évidente que dans Akumetsu, leur précédente oeuvre, mais restant efficace. Ainsi, après trois volumes, Wolf Guy reste une lecture "rentre-dedans" assez efficace, mais l'on continue d'en espérer un peu plus.