Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Mai 2023

Nico et Kanshi ont réussi à neutraliser l'enchanteresse, et ont par la même occasion découvert sa loufoque apparence physique. Mais tandis qu'ils essaient de lui extirper des informations pour apprendre qui se cache réellement derrière tout ça, ils ne savent pas encore qu'un autre combat se joue ailleurs: loup-garou de son état, Keigo est en réalité un traître dont l'autre personnalité, Wolf, sert de familier à l'enchanteresse. Face à lui, Morihito a-t-il la moindre chance de l'emporter ?

Au fil des premiers chapitres de ce 4e tome, l'affaire liée à la prédiction du chien et de la pluie menaçant Nico tire sa révérence, en étant en premier lieu dominée par le fameux affrontement entre Morihito et Keigo, un duel où le loup-garou, avec son comportement de bête sauvage où il mise sur l'instinct, se fait bien trop imprévisible pour un Morihito qui, de son côté, mise sur les arts martiaux et sur des mouvements plus prévisibles. Sous le regard de Nico et des autres, et non sans quelques notes d'humour dues notamment à l'enchanteresse (qui ne se dégonfle pas, bien que prisonnière !), l'affrontement suit un déroulement classique, mais reste mis en scène avec fluidité, a le mérite de ne pas traîner en longueur plus que de raison, et parvient à jouer honnêtement sur la lien que Keigo a malgré tout bâti avec les autres. Morihito pourrait-il vraiment se résoudre à éliminer ce garçon qu'il était mine de rien heureux de considérer comme un ami ? Keigo peut-il être sauvé, lui qui ne contrôle pas les apparitions de Wolf et qui est enchaîné par son pacte de familier (faisant que si l'enchanteresse est tuée, il mourra aussi) ? Et puis surtout, quelles sont les raisons profondes qui ont poussé Keigo à mentir à nos héros pour les approcher ? Mine de rien, me^me si c'est très rapide, il y aura alors aussi une part d'émotion dans l'issue de ce conflit... une issue amenant même la colocation à s'agrandir au sein de la résidence Otogi, avec tout ce que ça peut impliquer au vu des particularités de la nouvelle personne y posant ses bagages !

On peut alors dire que le premier arc un peu plus long et plus "sérieux" de Witch Watch est à la fois classique et efficace, grâce aux talents narratifs de Shinohara qui nous divertit sans souci. Quant à la deuxième grosse moitié du tome, elle voit le mangaka revenir à sa formule de petits moments de vie plus indépendants et surtout portés sur l'humour.
De ce côté-là, la magie de Nico et son désir de venir en aide à son entourage sont plusieurs fois de la partie: que ce soit pour exacerber le romantisme que Morihito enferme en lui, pour aider une camarade de classe en apparence si parfaite à être moins maladroite, ou pour permettre de vivre son idylle amoureuse à un garçon qui parle avec des phrases toutes faites semblant sorties d'un manuel d'apprentissage de l'anglais, les situations ont vite fait de partir dans des scènes loufoques à souhait et suffisamment inspirées, avec une mention spéciale au dernier chapitre dont les idées de personnages délirants n'ont absolument rien à envier à Sket Dance.
Mais entre la nouvelle incruste de Nemu à la résidence Otogi (cette fois-ci en assumant le fait qu'elle veut juste se faire caresser) et les nouveaux échanges otakus de la prof Makuwa et de son élève Kukku, l'auteur continue aussi de jouer sur certains runnings gags, tout en les faisant bel et bien évoluer un peu (Nemu doit désormais composer avec le nouveau locataire de la résidence, tandis que Kukku franchit une nouvelle étape dans sa passion pour les mangas).

A l'arrivée, Witch Watch reste sur une assez bonne dynamique. La fin du premier arc un peu long de la série s'avère classique mais suffisamment prenante tout en installant bien un nouveau personnage à la résidence, tandis que la suite propose des petits moments souvent drôles et assez hauts en couleurs. Pas de quoi bouder son plaisir après 4 volumes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction