Witch Watch Vol.2 - Manga

Witch Watch Vol.2 : Critiques

Witch Watch

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 21 Octobre 2022

Morihito Otogi, alias Moï, s'habituer à la vie avec Nico, son amie d'enfance et sorcière sur qui il doit désormais veiller en tant que familier ogre. La jeune fille a beau être éperdument éprise de lui, l'adolescent ne voit rien, tant il pense uniquement à sa mission. Et c'est précisément dans le cadre de celle-ci qu'il décide de redoubler de vigilance depuis l'arrivée d'une nouvelle prophétie affirmant qu'un chien et de la pluie annonceront l'imminence de la fameuse calamité devant frapper la jeune sorcière. Alors quand il croise un étrange individu à tête de chien par temps de pluie, Moï est au taquet ! Mais cet insolite personnage est-il vraiment un ennemi ?

La première partie de ce deuxième tome vise essentiellement deux choses: d'un côté confirmer le danger pesant sur Nico avec les frasques d'un mystérieux lanceur de sorts essayant de la kidnapper, et de l'autre l'installation d'un nouveau personnage de premier plan. Le premier élément ne semble là que pour entretenir un peu la fameuse menace pesant sur notre héroïne, tandis que le deuxième trouve vite sa consistance, car Kanshi Kazamatsuri alias Kan viendra rapidement prendre un rôle majeur dans le récit, en tant que tengu et surtout ami de Nico qui, lui aussi, a été envoyé pour la protéger. Et même si la coutume veut que les ogres et les tengus ne puissent pas s'encadrer, Moï et Kan devront donc apprendre à cohabiter et, surtout, à coopérer pour protéger la jeune sorcière. Par ailleurs, notons une chose appréciable, à savoir le fait que même si Kan est très attaché à Nico, il ne semble aucunement amoureux d'elle et ne se pose alors aucunement comme un potentiel "rival". Bien au contraire, il semble plutôt vouloir veiller à ce que Nico puisse vivre son amour un jour, ce qui est franchement agréable à voir en plus d'éviter un poncif habituel.

Une fois ces moments passés, la suite enchaîne les petits moments de tranche de vie généralement humoristique, au fil de chapitres globalement indépendants. Mais à chaque fois, Kenta Shinohara tâche de varier les plaisirs et diversifiant les situations. Ainsi, on assiste à des moments où Nico essaie de plaire à Moï qu'elle voit de plus en plus populaire auprès des autres filles, ou encore à d'autres instants où la jeune fille tâche d'aider les personnes réclamant ses "talents" de sorcière, chose qui sera d'ailleurs l'occasion d'apprendre l'existence de la pierre de sa baguette qui permet de suivre ses améliorations en tant que sorcière. Mais l'auteur se plaît également à s'intéresser d'assez prêt à ses personnages secondaires, que ceux-ci soient déjà installés ou soient de nouvelles têtes. On retiendra notamment les atomes crochus de la prof Makuwa et de Kukku en matière d'otakisme, ainsi que l'entrée en scène de Nemu Miyao, une sorcière douée en métamorphose féline et se mettant en tête de se rapprocher de Moï à l'insu de tout le monde. Au fil de tout ça, c'est généralement un humour assez léger et plutôt bienveillant qui domine, tout du moins quand les choses ne partent pas dans le loufoque. Sur ce dernier point, la magie parfois maladroite de notre attachante sorcière fait encore des siennes, bien sûr: un parapluie trop bavard, une magie de rapprochement qui marche un peu trop bien, un sort de "disparition" obligeant à prendre une pose bizarre... Et quand Kan s'en mêle, ce n'est pas forcément beaucoup plus glorieux, comme quand ces deux-là entreprennent d'utiliser une magie du vent pour faire onduler les cheveux de la jeune fille et la rendre plus sexy (paie ton plan).

Cependant, si l'on s'amuse plutôt facilement à la lecture, Kenta Shinohara n'oublie pas pour autant d'être un peu plus touchant parfois, et les deux derniers chapitres sont là pour le prouver en étant l'occasion de remettre sur le devant certaines considérations relationnelles et sentimentales et, surtout de souligner que Moï, même s'il ne ressent pas d'amour à proprement parler, tient énormément à Nico. L'auteur, avec son habituel talent narratif, en profitera même pour glisser quelques détails supplémentaire sur le lien de ces deux-là depuis l'enfance, et sur une part triste du passé de Nico vis-à-vis de son père.

Même si les petits moments de tranche de vie ne font pas toujours dans une originalité folle, ce deuxième tome confirme, globalement, le charme que dégage Witch Watch, une comédie scolaire suffisamment enlevée, souvent légère et un brin farfelue mais possédant aussi ses quelques notes plus poignantes, le tout avec un casting qui s'enrichit de façon classique mais efficace ici.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction