Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 29 Mai 2025
Pas moins de quinze mois après le tome 4 (une attente sûrement due au fait que la série suit un rythme assez lent au Japon), Witch Family a enfin fait son retour aux éditions Meian en mars derniers avec un cinquième volume qui, le temps d'un peu plus de 120 pages (en comptant les petits bonus), voit l'adorable sorcière Alyssa et sa fille adoptive humaine Viola vivre un nouveau lot de petites péripéties rarement banales... et cela, même quand la situation de départ pourtant très tranquille, à l'image d'un premier chapitre où, en proposant à Viola de l'aider à imaginer et à concevoir des peluches, Alyssa va vite se rendre compte des goûts très particuliers de sa fille en la matière !
La suite n'est pas en reste avec, tour à tour, une crise d'adolescence du fils de Pond et de Lila, un séjour en montagne avec Hii qui va prendre une tournure très inattendue, la rencontre avec un homme d'une extrême beauté et donc radicalement différent de son frère (un visage que l'on connaît déjà bien), une convocation d'Alyssa par Rede qui veut tout faire pour se rapprocher de Lyla, une enquête sur une suspicion d'adultère de Marac et de Torino...
Partant souvent d'une situation de départ assez standard, Piroya développe ensuite, le temps de quelques pages et dans un format régulièrement proche du 4-koma (strips en 4 cases), des gags qui prêtent généralement à sourire, quand ils ne font pas quasiment éclater de rire au vu de leur nature assez improbables. Pour ça, l'auteur continue notamment de jouer correctement sur certains traits de caractères et liens entre ses personnages, ne serait-ce que l'obsession de Viola pour sa mère adorée. Mais bien souvent, les moments les plus drôles proviennent de sa faculté à balancer des plans ubuesques et des designs grotesques à souhait, à l'image de la première rencontre de Hii avec le yéti. Et puis, même si l'on regrettera un peu l'absence cette fois-ci des deux amies sorcières d'Alyssa (qui apportent souvent de très bons moments), le reste du casting est plutôt bien exploité, et les quelques nouvelles figures comme Anis campent honnêtement leur rôle.
Il n'en faut pas forcément beaucoup plus pour passer un bon petit moment. Piroya ne pousse pas toujours le délire assez loin lors de certains chapitres, mais dans l'ensemble le mangaka a toujours de la ressource pour proposer des situations comiques efficaces et pour exploiter un casting qui reste haut en couleurs et assez attachants. Dommage, toutefois, que la lecture passe si vite après tant d'attente, au vu de la brièveté des tomes !