Witch Family Vol.2 - Actualité manga
Witch Family Vol.2 - Manga

Witch Family Vol.2 : Critiques

Dekoboko Majo no Oyako Jijô

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Août 2022

Pour Viola, l'humaine de 16 ans aussi précoce/adulte physiquement que gamine mentalement, et sa mère adoptive Alyssa, sorcière de plus de 200 ans qui a toujours un physique quelque peu enfantin, le quotidien s'écoule plus ou moins paisiblement mais toujours avec un amour familial intact (voire excessif dans le cas de Viola), au gré de nouveaux moments de vie qui sortent souvent de l'ordinaire !

Ici, une cueillette de patates douces tourne au grand n'importe quoi quand nos deux héroïnes découvrent que Pond, le mari paysan de Lila, a muté les tubercules avec des mandragores pour un résultat très, très étonnant et farfelu, le tout permettant en prime d'installer en Pond un nouveau personnage assez drôle avec son côté laxiste et son amour pour une épouse qui le malmène quand il fait des idioties (ce qui arrive souvent, visiblement).
Là, mère et fille doivent temporairement garder l'enfant d'un couple d'hommes-lézards, c'est-à-dire leur œuf proche d'éclore, une expérience pendant laquelle Viola se prend beaucoup au rôle de « grande soeur ».
Puis Fennel tente de passer à la vitesse supérieure auprès d'Alyssa en l'absence de Viola avant d'être refroidi par une visite impromptue, ce qui tournera surtout à un passage où l'auteur s'amusera à démonter joyeusement les clichés habituels autour des villages et des coutumes des elfes.
Enfin, Luna revient à la charge pour demander à Alyssa un service qui semble la paniquer au plus au point : lui apprendre à cuisiner ! La voyante est effectivement touchée depuis toujours par une malédiction faisant qu'elle est incapable de faire la cuisine correctement et que tout ce qu'elle cuisine ressemble à une abomination, alors autant dire que le résultat ne sera pas du tout celui espéré. Petite cerise sur le gâteau, ce passage s'achève, tout comme dans le tome 1, sur une autre petite chose énigmatique, autour d'un être mystérieux devant rendre visite à nos héroïnes prochainement...

Non content d'exploiter efficacement l'ensemble de sa petite galerie de personnages et d'en faire encore apparaître des nouveaux qui sont déjà assez truculents, Piroya continue d'assez bien varier son humour, tour à tour purement excessif, loufoque, absurde et un peu vache grâce au caractère des personnages, à leurs relations et à la part surnaturelle. Le tout, en n'oubliant jamais les notes d'humour qui fusent constamment autour du côté très possessif de Viola envers sa maman, aspect cachant surtout un amour familial restant bien présent entre parent et enfant, même si Alyssa et Viola n'ont aucun lien de sang et ne sont pas tout à fait de la même espèce (une humaine et une sorcière)... et c'est précisément ce dernier aspect qui va être au cœur d'un arc un peu pus long et touchant du volume.

En effet, pendant une grosse cinquantaine de pages, l'auteur nous propose un petit arc un peu plus consistant autour des déboires de deux fées pas comme les autres au vu de leur allure (l'occasion de s'amuser à détourner les poncifs féeriques autour de ces petit créatures souvent dépeintes comme mignonnes tout plein, ce qui n'est pas franchement le cas ici ! ), et plus précisément de leur lien avec Anna, jeune humaine sur qui elles ont toujours veillé, comme l'aurait fait un père. Bien que l'humour soit toujours omniprésent en étant capable de surgir à chaque case, à chaque page tournée (mention spéciale à la dégaine et au parler du fiancé d'Anna, totalement improbable dans un tel contexte, et dont l'humour est sublimé par la traduction décidément très efficace de Célia Chinarro), certaines petites révélations arrivant peu à peu parviennent à émouvoir sans en faire trop.

A l'arrivée, ce deuxième tome confirme les qualités installées par le tome 1. Sans avoir de grosses prétentions, Witch Family ! se révèle être une très bonne petite surprise que l'on n'attendait pas forcément, avec son humour diversifié et omniprésent, ses personnages hauts en couleurs, ses quelques moments plus touchants, et son atmosphère assez légère bien portée par le dessin expressif et par le découpage simple.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs