Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 23 Août 2011
Dans ce second tome d’une courte série qui n’en comptera plus qu’un, on reprend les déboires de Shio et Nao là où on les avait laissés : la jeune fille a plus ou moins accepté une proposition de chanter pour un groupe dont la popularité et la reconnaissance ne cesse de grimper. Mais sans Nao, qui prend cela pour une trahison et la laisse faire ce qu’elle veut avec une froideur imlpacable, la jeune fille se rend bien compte que rien n’est pareil. Et hop, une petite chanson qui réconcilie nos deus amoureux pour bien arranger le tout. Après tout, c’est poétique, donc c’est forcément bénéfique et cela réveille les sentiments de l’un et l’autre. Soit. Shio quitte donc le groupe qu’elle n’a même pas rejoint -après que l’auteur nous ai bien montré qu’elle a fait le bon choix : ce groupe, c’est le mal, d’ailleurs celui qui a recruté Shio a failli la violer. Tout est dans l’exagération depuis le début et cela ne change pas ici : le méchant, le gentil qui a du mal à se contenir, la jeune fille en fleur qui trouve difficile d’avouer ses sentiments. Et, alors qu’on s’apprêtait à découvrir comment les deux jeunes gens comptaient faire pour avancer seul dans le monde compliqué qu’est celui de la chanson ... on nous coupe totalement l’herbe sous le pied !
En effet, rattrapés par la police, les deux amis sont contraints de retourner dans leur village natal voir leurs parents. La petite fugue a eu un effet bénéfique chez Shio, puisque sa mère la soutient tout à coup, mais Nao est plus que perturbé de retourner dans cette famille qu’il n’aime pas et qui le lui rend bien. Heureusement Shio est là et s’offre à lui pour combler ce manque d’amour et de ... attendez. Les dessins, si simplistes et épurés, donnent un air de gamine à Shio et son physique n’a rien pour arranger les choses. Mais cela ne semble pas poser de problème. Passons. De retour à l’école, à la fin de ces vacances de rêve (dont on attendait plus, étant donné que cette fugue était le point d’orgue de la narration ...), les deux jeunes gens ne retrouvent plus la liberté acquise à Tokyo. Alors ils vont chanter, se produire comme ils savent le faire, pour faire taire les rumeurs, pour se grandir, pour prouver leurs sentiments, et pourquoi pas pour abolir la faim dans le monde ? Comme on l’a dit précédemment, c’est le tome de l’exagération en tous points, dans les sentiments comme dans les actions, et le miel sirupeux qui se dégage de la lecture est indigeste. Moins pire que le premier tome, tout bonnement risible, mais loin d’être réussi pour autant, ce second tome s’oublie tout aussi rapidement que son prédécesseur.