Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 27 Décembre 2024
Yamato Endô et Chika Takiishi, deux anciens du lycée Fûrin qui ont déserté suite à la création des Wind Breakers, reviennent prendre leur revanche et déclarent la guerre au groupe. Les hostilités sont désormais imminentes et se répartiront aux quatre coins du quartier, selon des règles exigées par les deux renégats. Sur l’un des ponts qui surplombent la rivière, la classe de Sakura se charge d’accueillir l’un des groupes ennemis. Mais contre toute attente, l’adversaire se montre bien plus nombreux que prévu…
L’actuel arc de Wind Breaker explore les origines de la création du groupe des protecteurs de la ville, ce qui n’est pas pour nous déplaire, loin de là. Brillante émotionnellement, la série de Satoru Nii présentait une mythologie qui méritait d’être creusée, ce qui se fait ici dans la bataille la plus importante dépeinte dans l’œuvre jusqu’à présent. Une véritable guerre qui met chaque élève de l’établissement à contribution et qui se façonne par des règles strictes et différents fronts éparpillés dans tout le quartier. Le programme est suffisamment dense pour nous faire frétiller, ce que ce treizième tome réussit plutôt bien !
Car l’auteur parvient à planter une action plus nerveuse et intense que précédemment, ceci grâce à des enjeux qui grimpent au fil des pages tandis que quelques rebondissements bien huilés apportent davantage de danger, alors même que les deux antagonistes n’ont pas pointé le bout de leur nez. En somme, l’opus développe la classique étape des « lieutenants » adversaires à mettre en déroute avant d’entrer dans les affrontements décisifs, un déroule d’autant plus prenant qu’il se mêle à une petite dimension tactique guerrière. Une armée, donc, avec en tête Sakura et Sagushita, puisque c’est leur coalition que nous sommes amenés à suivre. Mis de côté depuis un moment maintenant, le duo détonnant fait des étincelles dans un affrontement chaotique que Satoru Nii rend particulièrement clair grâce à sa narration limpide. C’est prenant et exaltant, avec quelques coups d’éclat du côté d’autres personnages qui n’ont besoin que de quelques cases pour nous en mettre plein la vue. En somme, cette première partie du conflit tient toute ses promesses !
Mais tout porte à croire que l’arc garde quelques ingrédients sous le manteau, en atteste les affrontements face aux fameux « Inferno », véritables pointures ennemies, qui ne font que commencer. Leurs designs ont beau être inégaux, tantôt très inspirés et tantôt assez bateau, le danger que représente cette micro-faction est suffisamment important pour nous faire attendre la suite avec hâte. Un tome qui réconciliera certainement ceux qui trouvaient le sentimentalisme et les messages inclusifs trop présents dans la série, quand bien même ces éléments constituent une grande part de l’ADN de Wind Breaker en plus d’être traités avec justesse et équilibre.