Wilderness Vol.1 - Manga

Wilderness Vol.1 : Critiques

Wilderness

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Janvier 2010

Voici l’histoire de trois personnes qui n’étaient pas destinées à se rencontrer et quoi pourtant vont finir par fuir dans une même camionnette sous le feu de plusieurs mitrailleuse. Le premier, c’est Takashi Seruma. Jeune informaticien japonais, il se retrouve presque malgré lui dans l’accomplissement d’un hold-up de grande envergure, organisé par le groupe mafieux Broughton. Seul survivant suite à une minuterie au sein du commando, il se retrouvera à errer dans le désert mexicain. La seconde, c’est Ena Tairagi. Egalement japonaise, cette jeune et jolie demoiselle a décidé de quitter le nid familial et de fuguer au Mexique également. Sans que l’on en sache encore les raisons, la jeune fille est recherchée par Goldsmith, autre groupe mafieux, ennemi de Broughton, ainsi que par Toshio Horita, dernier membre de ce trio iconoclaste. Cet ancien inspecteur de la DEA a été mis au rebut par le groupe Goldsmith et est parti en retraite avancée au Mexique également. Il reprendra alors du service avec cette enquête sans importance. Du moins le pense-t-il au départ…

Vous trouvez ce résumé incompréhensible ? Rien de plus normal. Wilderness joue la carte de l’action à grand spectacle, où les fusillades s’enchaînent à tour de bras, et où la trame scénaristique se noie rapidement dans ce flot incessant d’explosion et de mitraillages. Ainsi les compagnons d’infortune se retrouvent liés sans trop savoir comment, tandis que les poursuivants se multiplient. Les histoires, sans rapport aucun au départ, s’entremêlent peu à peu pour devenir un sac de nœud très retord. Mais après tout, est-ce vraiment ce que l’on recherche à la lecture de ce manga ?

Après Geobreeders, tout aussi survitaminé mais jouant sur la carte du fantastique, Akihiro Ito nous propose ici un divertissement digne d’un film US à gros-budget, mélange entre un Die Hard (pour la première scène du hold-up) et du western-spaghetti remis au gout du jour. Ainsi, l’auteur appose un rythme hollywoodien où les scènes d’actions s’enchaînent à vitesse grand V et où tout devient pénible à suivre. La narration n’est pas forcément à la hauteur et le lecteur aura du mal a ressentir la tension dramatique, laissant plus souvent la place à l’indigestion de tirs croisés. L’auteur essaie pourtant d’apporter un cachet original dans la mise en scène de certains passages, ainsi que de nombreuses références et un humour particulier. Mais n’est pas Tarantino qui veut, et le manque de charisme des personnages ainsi que la confusion générale rendent le tout très difficilement appréciable.

Le graphisme de l’auteur n’est également pas à son avantage, et en rajoutent à la confusion générale. Outre le fait que les personnages sont parfois difficilement reconnaissables, le dessin a un côté assez vieillot et souvent brouillon. Les scènes d’action semblent taillées à la hache, avec des lignes de vitesse dans tous les sens, et on a parfois l’impression de lire un story-board plutôt qu’un véritable manga. L’édition de Pika est également un cran en dessous des réalisations habituelles, avec un papier d’une qualité relative et des couvertures qui consistent en la simple reprise de certaines cases du tome. On retiendra simplement un récapitulatif des personnages, bien que peu complet. Au final, Wilderness s’assume totalement dans son esprit de défouloir à grands coups de gunfights et aux multiples références pour un lectorat pas forcément friand du genre. Cependant, ses nombreux défauts l’empêcheront de se démarquer et de se trouver son propre public.


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs