Voie du Tablier (la) Vol.8 : Critiques

Série bénéficiant de son joli petit succès en France, La voie du tablier revient aux éditions Kana en ce mois de juillet en étant gratifiée d'une petite édition collector au contenu plutôt intéressant pour son 8e volume.

Jugez vous-mêmes: en plus d'une jaquette alternative assez décalée qui nous présente Tatsu l'Immortel dans un t-shirt aux couleurs de la série de magical girls préférée de sa compagne Miku, on a droit ici à une cinquantaine de pages bonus racontant justement les aventures de Crime Catch Policure.

Si, au Japon, ce bonus était proposé sous la forme d'un booklet dans l'édition collector de ce même tome 8, en France Kana a préféré le rattacher directement à la fin du livre.Quant au contenu-même de ce complément où l'on retrouve parmi les dessinateurs le nom de Yoshiaki Sukeno (l'auteur de Twin Star Exorcists), il parlera surtout aux plus gros fans de l'oeuvre, l'ensemble étant tout à fait dispensable mais suffisamment sympathique.

A vous de voir, désormais, si vous souhaitez dépenser un peu plus pour ce bonus, puisque l'édition collector coûte 9,90€, soit 2,45€ de plus que l'édition standard.

A part ça, eh bien on ne change pas une recette qui gagne, et ce tome se compose donc, une nouvelle fois, d'une salve de chapitres globalement indépendants qui, à chaque fois, placent Tatsu et quelques membres de son entourage face à une situation précise. Tora le vendeur de crêpes devant faire face à la concurrence d'une vendeuse de donuts qu'il ne connaît que trop bien, Tatsu et Miku se frottant au temps hivernal ou à la confection de popcorn, le petit couple s'adonnant à une soirée DVD compliquée avec Masa, la recherche d'un maître pour un adorable hamster un peu trop flippé (c'est un hamster quoi), une tentative de Miku d'apprendre le golf, un passage au sauna avec Tora et Koharu, une recherche difficile de pousses de bambous, un cours d'autodéfense où Tatsu va forcément se faire remarquer (mais au final, peut-être pas autant que la succulente agente Sumiyoshi)...

Après 8 volumes, le fait est que Kousuke Oono parvient encore facilement à varier ses petites situations, même si certains gags commencent à en revenir un peu à des choses déjà vues. Néanmoins, le côté décalé fonctionne toujours, surtout quand le mangaka fait appel à certains personnages secondaires auprès de Tatsu, quand il enrichit encore sa petite galerie, et surtout quand il détourne certains codes du milieu mafieux/yakuza pour les placer dans des contextes loufoques.

Il n'en faut pas forcément plus pour continuer de passer un bon petit moment de lecture. Malgré quelques coups de moins bien, quelques petites absences d'inspiration, La voie du tablier conserve son charme typique, à même de faire sourire celles et ceux qui auront adhéré au concept.