Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 20 Octobre 2011
Aidé de Yujiro, Sudo se décide à infiltrer le centre d’Atheos pour sauver Aiko. Cette dernière est considérée par Okuda comme l’élément qui lui manquait pour ressusciter sa déesse, et signer l’avènement d’une nouvelle race qui supplanterait l’humanité. Plongée dans un profond sommeil, Aiko se remémore les souvenirs de sa petite enfance… et découvre la vérité sur le meurtre de ses parents !!
Avec ce quatrième volume, Iqura Sugimot signe la conclusion de Variante, dans des derniers épisodes au paroxysme de la noirceur de la série. Après les révélaions du volume précédent, l’auteur finit par éclaircir les dernières zones d’ombres du récit en offrant des explications finalement très prévisibles. On n’échappera pas au cliché standard de ce genre de série, où les plus grandes menaces viennent généralement de l’intérieur. Aussi, Okuda devient le grand ennemi du volume tandis que Kochigawa devra choisir son camp, même si cette dernière sera aidée par les réminiscences de son passé regretté. Un tome est un espace bien trop court pour extrapoler les motivations de chacun, aussi le récit se contentera de quelques pistes centrées sur les enfances malheureuses et les meurtres des pères.
Comme bien souvent dans les ténors du genre, on n’échappera pas à un final tragique, presque apocalyptique, où les ressentis de chaque protagonistes s’embraseront dans une dernière flamme de vie. Le tome entier repose sur le fragile équilibre de la pysché d’Aiko, mis à mal par les multiples blessures que subira Sudo, son chevalier servant. Entre l’inéluctable réveil du monstre et l’auto-destruction du laboratoire, l’action prédomine le récit qui ne manque pas d’intensité jusqu’à sa scène finale.
Iqura Sugimoto se dirige alors jusqu’à une fin ouverte que chacun interprètera à sa convenance, entre le profond désespoir, l’onirisme et le souhait d’un avenir autrement plus paisible. Malgré le florilège d’action, de violence et de sentiments à vifs, cet acte final est néanmoins gâché par quelques facilités scénaristiques pour expliquer les grandes lignes de l’histoire. On aurait aimé que la série possède quelques tomes de plus pour faire durer le plaisir, et étoffer un background assez mince sorti des combats de monstruosités. Toutefois, Cette conclusion ne manquera pas de convaincre ni d’émouvoir ceux qui ont accepté d’y voir flou dès le départ. A réserver aux amateurs du genre !