Vanilla Essence - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Août 2016

Son retour était attendu depuis deux ans et demi et la parution d'Aquabless en janvier 2014 : Yamatogawa, auteur-phare de la collection Hentai sans interdits de Taifu Comics, est enfin de retour avec Vanilla Essence. Paru au Japon en septembre 2015, ce nouveau recueil regroupe 9 histoires courtes (dont une de seulement 4 pages entièrement en couleurs) tournant essentiellement autour d'une thématique, d'un lieu : le lycée.

Au fil de ces récits, Yamatogawa s'amuse à explorer un certain nombre de caractéristiques liées à ce lieu si propice aux fantasmes. Que ce soit au niveau des lieux comme la salle de classe, les couloirs, la piscine ou les clubs comme celui d'astronomie, ou des événements typiques de cette période de la vie comme le voyage scolaire, le mangaka a tout le loisir d'exploiter nombre de choses, pour un résultat qui a le mérite d'être très varié. Et alors que ces différentes facettes auraient pu avoir un goût lassant tant le lycée est un cadre très prisé dans le hentai, il n'en est rien, car l'artiste l'exploite vraiment à merveille pour offrir des ambiances très différentes. Ainsi, on se régale devant l'ambiance de découverte de la sexualité et de douce débauche présente dans la première histoire, face à la pointe de romantisme se dégageant des ébats des deux membres du club d'astronomie dans la nuit, devant l'aspect déluré de l'exquise nageuse, face au côté très intimiste de certaines scènes, devant la pointe de fétichisme lié au maillot scolaire ou à la lingerie sexy, face au parfum d'interdit et de peur excitante d'être découvert... L'auteur peut ainsi concrétiser nombre de fantasmes potentiellement inassouvis (aaah, qui n'a jamais rêvé de faire l'amour dans la salle de classe ou dans les couloirs déserts de son bahut).

Pour tout ça, Yamatogawa soigne grandement sa mise en scène, que ce soit pour installer les différentes atmosphères des relations, ou pour croquer des ébats où visuellement il a encore passé un cap. Ses précédentes oeuvres savaient déjà nous bluffer par la diversité des angles de vues et des ambiances, mais ici c'est plus abouti que jamais. Les positions se répètent rarement, l'utilisation des trames est d'une précision exemplaire, les nombreuses expressions de plaisir des personnages sont parfaitement rendues. On ressent totalement le plaisir et la complicité des différents couples, et c'est d'autant plus efficace que ces demoiselles s'avèrent très variées, autant dans leur physique que dans leur façon d'agir (la plupart d'entre elles sont les plus entreprenantes et assument très bien leur désir) ou dans leur caractère (allant de la fille sérieuse et détachée à la coquine délurée en passant par la timide). Vraiment, aucune fille ne se ressemble, toutes ont leur propre charme, et nul doute que chacun aura sa ou ses préférences (votre serviteur a un faible pour la jolie brune à lunettes de la première histoire). Seul petit bémol qui reste tout à fait personnel : ça manque de petites poitrines !

Ainsi, le retour de Yamatogawa s'avère 100% gagnant, ce recueil d'histoires courtes étant sans nul doute le plus abouti de l'auteur à ce jour. L'artiste a encore su peaufiner son style déjà si séduisant, offre des récits très variés autant dans les personnages que dans les fantasmes, les lieux, les événements et les ambiances.

Avec sa traduction efficace signée Pierre Giner et ses 6 pages en couleurs (aux 4 pages de l'histoire en couleurs s'ajoutent les deux premières pages du recueil), l'édition française s'avère très plaisante. Saluons les habituels mots de l'auteur sur la conception de ses récits, ainsi que sa galerie d'archives, illustrations et croquis sur 8 pages, et sa longue postface où il revient notamment sur ses dessins de costumes pour le jeu SoulCalibur Lost Swords, mais aussi sur sa venue à Lyon en 2014 pour le salon Japan Touch.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction