Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 05 Novembre 2024
Avec l'aide de la dénommée Mao'er, Aria et ses acolytes ont désormais l'intention de sceller une bonne fois pour toutes le glaive, avant qu'il ne tombe entre les mains des Ghika menés par Al-Khamil. Mais ces derniers ne comptent pas en rester là et échafaudent un nouveau plan: tirer parti de l'attachement d'Aria pour Ichika, et faire de cette dernière leur esclave afin de la manipuler pour qu'elle tuer elle-même sa bien-aimée vampire. Ne se doutant aucunement de ce qui se trame dans son dos, Ichika, elle, continue de vivre sa vie, entre ses tentatives de chauffer Aria pour la faire sienne, et sa joie à l'idée de retrouver sa chérie en rentrant de l'école. Du moins, jusqu'au jour où l'adolescente ne rentre pas...
L'enjeu principal de ce sixième volume vient donc de ce fameux plan des ennemis pour se débarrasser d'Aria en manipulant Ichika, le résultat étant plutôt expéditif, succinct et sans tension particulière: toute cette affaire se règle étonnamment vite et non sans quelques facilités d'écriture rendant le tout bien trop simpliste. On y retiendra alors juste une chose, à savoir une certaine évolution majeure dans la relation entre nos deux héroïnes: en sachant Ichika en grand danger, Aria prendra-t-elle pleinement conscience de ses sentiments, elle qui initialement restait justement auprès d'Ichika pour qu'elle la tue ? Et la force de l'amour d'Ichika pour la mignonne vampire pourra-t-elle prendre le dessus sur la manipulation dont elle est victime ?
Au-delà de cet enjeu cousu de fil blanc, il n'y a malheureusement pas grand chose de plus à se mettre sous la dent, une nouvelle fois. On retiendra juste la dernière partie du tome amenant un approfondissement sympathique mas balancé un peu à l'arrache sur Khara et Jayanti, mais à part ça Akili fait encore du remplissage insipide, voire malaisant quand il se complaît encore, sans que ça serve à quoi que ce soit, sur les plans-culottes, la nudité voire les agressions sexuelles sur ses jeunes personnages féminins... On se doute bien que cette part-là du manga reste héritée du passif du mangaka en tant qu'auteur de hentai (qui plus est de hentai lolicon, rappelons-le encore), et c'est bien dommage, car sans ça la série garde une belle esthétique, un trait propre et agréable ainsi que plusieurs jolies idées de mise en scène.
Dans la mesure où cette fois-ci il se passe des choses, ce volume reste quand même un poil plus intéressant que son prédécesseur, mais ne nous leurrons pas: derrière le bel emballage (voire très bel emballage lors de certaines séquences), Akili ne raconte pas grand chose, reste très simpliste dans ses avancées, et gêne régulièrement dans la sexualisation complaisante de ses jeunes héroïnes.