Usagi Yojimbo Vol.7 : Critiques

Plus de doute pour moi, c’est une des meilleures séries que la vogue des mangas nous ait apportée.
Ce tome 7 est préfacé par Sergio Aragones qui est le dessinateur sans qui Stan n’aurait peut être jamais émergé sur le marché US. Sa préface est déjà une des plus intéressantes qui soit.
Comme pour le volume précédent, la part belle est donnée au fantastique, on y redéveloppe des éléments anciens et on y découvre des personnages nouveaux.
La part fantastique est assurée par « rituel inachevé ». Dans cette histoire le fantôme d’un général attend que quelqu’un complète l’exécution de son suicide rituel. Loin d’en rajouter visuellement, Stan Sakai y retranscrit avec justesse et une grande force graphique le flashback puis cette cérémonie du seppuku si mal comprise chez nous.
Une autre histoire plus courte revient sur les suites de la bataille d’Adachigahara. Usagi doit son salut dans sa fuite à la fidélité qu’il a montrée à son seigneur sur le champ de bataille.
Pour l’ancien, nous sommes comblés par le destin final de Zato Ino, le masseur aveugle et une attention particulière portée aux origines de Gennosuké, le chasseur de primes, dans le plus long récit de ce volume.
La nouveauté nous vient des premières apparitions d’une futée renarde pickpocket nommée Kitsuné. Artiste de rue, par sa dextérité, elle se joue d’abord d’Usagi puis de Gennosuké.
Le personnage de Kitsuné est directement attachant non comme une pièce ajoutée mais comme un élargissement dans un univers toujours fort bien conçu. Le soin qu’apporte Stan a ses personnages et leur enrichissement témoigne de son attachement à eux. En retour, chaque possibilité ouverte par chaque personnage fait s’enchainer les histoires de façon très subtile.