Urusei Yatsura - Lamu Vol.18 - Actualité manga
Urusei Yatsura - Lamu Vol.18 - Manga

Urusei Yatsura - Lamu Vol.18 : Critiques

Urusei Yatsura

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Octobre 2011

La conclusion d'une série est toujours un acte difficile à mettre en place pour un auteur, et beaucoup se cassent souvent les dents sur cet exercice. De plus, une fin réussie est très subjective du point de vue des lecteurs. Alors que dire dans le cas d’Urusei yatsura ? Pas de réel fil rouge, pas de vrais enjeux, pas de réelle évolution des personnages au niveau de la maturité, pas de progression temporelle (on trouve notamment cinq setsubun et autant de nouvelle année, de noël, de fête du lycée, sans qu'aucun personnage n'ait pris une ride), tout cela dans des histoires auto-conclusives tout du long... Comment terminer un tel manga, où les mots-clé ont toujours été "humour" et "absurdité", sans se soucier le moins du monde de la cohérence, ne pensant qu'à nous faire rire grâce à sa galerie de personnages loufoques et son dynamisme ?

Néanmoins, on sent clairement flotter un véritable parfum de conclusion, malgré quelques chapitres plutôt classique pour la série. Certains personnages qui en ont bien bavés seront ainsi enfin récompensés par un moment de bonheur, ou du moins par une lueur d'espoir et d'un peu de tendresse dans ce monde de cinglés. Shinobu trouve enfin sa minute paisible et normale et finit par être enfin réellement considérée pour ce qu’elle est dans son coeur, c'est-à-dire non pas la lycéenne la plus forte du monde, mais bien une jeune fille qui cherche l’amour. Pareil pour Ryunosuke qui, si elle n’a toujours pas pu se faire accepter en tant que personne du genre féminin, voit au moins un espoir d'un jour (peut-être) vivre une histoire d’amour. R. Takahashi se permet même dans ce volume un genre de petit teaser, véritable introduction à quelques bases qui feront la gloire de Ranma ½. Oui, décidément, tout dans ce tome sent qu'on approche à pas feutrés de la fin d'une grande épopée comique.
Puis on y pénètre de plein pieds, avec 11 chapitres pour pouvoir assister aux derniers développements de la romance entre Ataru et Lamu.
Contrairement à Ranma et Akané (dans Ranma 1/2) qui ne se sont jamais avoués leur amour, Lamu ne s’en est jamais cachée (c'est le moins qu'on puisse dire). Mais qu’en est-il finalement pour Ataru, qui n'a jamais vraiment laissé parler ses sentiments pour son encombrante amie, à part à travers quelques petits et rares moments plus tendres ?
Après avoir traversé les dimensions, fait face au mensonge, et dans une ultime confrontation qui renvoie au tout premier chapitre de la série, le doute n’est finalement plus permis. Un seul regard, et tout est dit. Onze chapitres là où une seule page suffit à tout résumer. Rien n'est résolu, mais quelque part, la boucle est bouclée. Le contrat est rempli, Urusei Yatsura restera dans les mémoires.

Plutôt que de finir en fanfare, Urusei Yatsura est ainsi retourné à sa source même. Aucune fin ne semblait convenir pour mettre un terme à une telle aventure, mais une fois le volume refermé, on ressent simplement la joie d'avoir suivi une série de qualité, et d'avoir passé un bon moment en compagnie d'une bande de personnages terriblement attachants, même (ou surtout) dans leur folie et leur bêtise.
Tout au long de la série, on a ri, puis on a ri, sans équivoque, et au moment de se quitter, il est normal qu'une petite larme soit versée. Durant ses 18 volumes, Urusei Yatsura nous a proposé une galerie de personnages inoubliables et complètement déjantés, et des histoires jouant sur un humour simple, de répétition, mais juste fantastique d’inventivité et de dépaysement, avec une pointe de tendresse. Pour finalement terminer sur une note sentimentale et qui résume toute la relation entre Ataru et Lamu. La fin est à la hauteur (tout comme la traduction, superbe tout du long et rendant grandement hommage à la série), ce qui constitue la marque des plus grands. Une des meilleures comédies de tous les temps, tout simplement.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs