Urotsukidoji Vol.5 : Critiques

Nagumo tente tant bien que mal de consolider sa relation avec Akemi, refusant en bloc son statut de Chojin. Mais qu'il le veuille ou non,il a le don d'éveiller chez certaines personnes leurs pulsions lubriques et démoniaques. Et cette fois-ci, c'est son voisin qui en fait les frais...

Tandis que s'enchaînent les rebondissements autour de jeune homme, on essaie de trouver une logique dans la narration de Toshio Maeda, histoire de sa raccrocher à quelque chose d'un peu plus consistant, mais c'est peine perdue. Tandis que le statut de Nagumo se précise, ou devrait se préciser, l'auteur préfère s'intéresser à d'autres choses, dépeindre les frasques d'un Kuroko toujours aussi ridicule et inutile, placer ici ou là un petite scène érotique sans qu'on sache trop pourquoi... Et pendant ce temps, l'histoire n'évolue finalement pas, ou évolue peu.

Le mangaka conserve son coup de crayon plutôt léché, assez séduisant même si ses protagonistes restent désespérément inexpressifs lors de certaines scènes plus graves, mais la narration décousue et le manque d'évolution plombent définitivement le tout.

Ainsi le manga d'Urotsukidoji semble-t-il devoir se limiter à sa grande réputation de récit novateur à son époque, sans que le fond lui-même ne parvienne jamais à offrir quelque chose de mémorable. Comble du comble, la suite et fin n'est pas sortie en France, nous ne l'aurons sans doute jamais... Mais est-ce si grave que ça ?