Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 30 Mars 2021
Dans le quotidien de Midori en tant que pharmacienne hospitalière, chaque jour amène son expérience particulière. Si les rapports avec les patients sont toujours enrichissants, elle n'est pas exemptée des tâches ronflantes telles que l'inventaire. Aux côtés de la sévère Kariya, la tâche n'aura rien de simple, ni d'amusante.
Une autre fois, lors d'un bilan avec un patient qui se fournit son traitement dans une pharmacie extérieure, Midori se rend compte que les médicaments posent problème. Aussi, elle se confronte directement au pharmacien responsable...
Par sa manière de croquer la thématique atypique de la pharmacie hospitalière et du quotidien de ses praticiens, le premier volume d'Unsung Cinderella avait constitué une bonne surprise. Tranche de vie médicale plein de bons sentiments d'une part, le début de série de Mamare Arai a aussi su convaincre par ses enseignements, dus à la supervision du conseiller médical Hiromitsu Tomino, qui apporte d'ailleurs une nouvelle postface très intéressante en conclusion de tome.
Sur cette suite, le titre ne déroge pas à son intention initiale, celle de croquer le milieu peu représenté de la pharmacie hospitalière, via différents cas de figures qui résultent d'expériences diverses. La pratique de l'inventaire, aussi barbante soit-elle, en est l'une des nombreuses composantes, de même des surveillances strictes au sein des hôpitaux. On sort alors du cadre de la médecine et du rapport au malade, mais ce sont des aspects que l'auteur parvient à montrer avec intérêt, enseignement et nuance. Car malgré quelques petits archétypes du côté des personnages, l'évolution des intrigues parvient toujours à apporter de la nuance, évitant un récit qui plongerait dans le convenu.
Et pour prendre à contrepied ces aspects clichés, Mamare Arai et Hiromitsu Tomino utilisent un seul même ingrédient : La réalité méconnue du milieu. Le schéma est sensiblement le même à chaque fois, aussi le lecteur jugera un peu trop facilement certaines figures ou quelques aspects du scénario en cours, avant de voir son opinion être équilibrée par certains développements qui attestent toute la difficulté du milieu. L'histoire en deux chapitre du pharmacien Onozuka est particulièrement intéressant par sa mise en avant d'un milieu médical qui penche de plus en plus vers le business. Le dernier épisode, centré sur un patient des plus ronchons, vient plutôt nous parler de la réalité financière des traitements lourds. Chaque pays ayant son équilibre et son système, le confort du lecteur français habitué aux mutuelles et sécurités sociales solides se voit là aussi bousculé. C'est particulièrement intéressant, même si ça mériterait plus de détail pour le lectorat occidental.
Ainsi, passé l'effet de découverte de l'aventure hospitalière de l'attachante pharmacienne Midori, Unsung Cinderella demeure un récit toujours prenant et pertinent pour sa manière de croquer le milieu concerné. C'est rythmé, précis dans les explications et pas conséquent instructif, nuancé et parfois sévère à l'égard de la société japonaise. Si l’œuvre n'est peut-être pas le plus gros succès des éditions Meian, elle en est l'une des meilleures surprises.
Une autre fois, lors d'un bilan avec un patient qui se fournit son traitement dans une pharmacie extérieure, Midori se rend compte que les médicaments posent problème. Aussi, elle se confronte directement au pharmacien responsable...
Par sa manière de croquer la thématique atypique de la pharmacie hospitalière et du quotidien de ses praticiens, le premier volume d'Unsung Cinderella avait constitué une bonne surprise. Tranche de vie médicale plein de bons sentiments d'une part, le début de série de Mamare Arai a aussi su convaincre par ses enseignements, dus à la supervision du conseiller médical Hiromitsu Tomino, qui apporte d'ailleurs une nouvelle postface très intéressante en conclusion de tome.
Sur cette suite, le titre ne déroge pas à son intention initiale, celle de croquer le milieu peu représenté de la pharmacie hospitalière, via différents cas de figures qui résultent d'expériences diverses. La pratique de l'inventaire, aussi barbante soit-elle, en est l'une des nombreuses composantes, de même des surveillances strictes au sein des hôpitaux. On sort alors du cadre de la médecine et du rapport au malade, mais ce sont des aspects que l'auteur parvient à montrer avec intérêt, enseignement et nuance. Car malgré quelques petits archétypes du côté des personnages, l'évolution des intrigues parvient toujours à apporter de la nuance, évitant un récit qui plongerait dans le convenu.
Et pour prendre à contrepied ces aspects clichés, Mamare Arai et Hiromitsu Tomino utilisent un seul même ingrédient : La réalité méconnue du milieu. Le schéma est sensiblement le même à chaque fois, aussi le lecteur jugera un peu trop facilement certaines figures ou quelques aspects du scénario en cours, avant de voir son opinion être équilibrée par certains développements qui attestent toute la difficulté du milieu. L'histoire en deux chapitre du pharmacien Onozuka est particulièrement intéressant par sa mise en avant d'un milieu médical qui penche de plus en plus vers le business. Le dernier épisode, centré sur un patient des plus ronchons, vient plutôt nous parler de la réalité financière des traitements lourds. Chaque pays ayant son équilibre et son système, le confort du lecteur français habitué aux mutuelles et sécurités sociales solides se voit là aussi bousculé. C'est particulièrement intéressant, même si ça mériterait plus de détail pour le lectorat occidental.
Ainsi, passé l'effet de découverte de l'aventure hospitalière de l'attachante pharmacienne Midori, Unsung Cinderella demeure un récit toujours prenant et pertinent pour sa manière de croquer le milieu concerné. C'est rythmé, précis dans les explications et pas conséquent instructif, nuancé et parfois sévère à l'égard de la société japonaise. Si l’œuvre n'est peut-être pas le plus gros succès des éditions Meian, elle en est l'une des meilleures surprises.