Undead Unluck Vol.1 - Actualité manga
Undead Unluck Vol.1 - Manga

Undead Unluck Vol.1 : Critiques

Undead Unluck

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 18 Août 2022

D'une manière assez générale, les titres issus du célèbre Shônen Jump profitent d'un joli succès dans nos contrées, un phénomène qui caractérise notamment les dernières « pépites » implantées à grand renfort de coups de comm'. Il y a pourtant quelques exceptions, des mangas pourtant savoureux dans leurs propositions, qui se font plus discrets malgré leurs qualités. Dans les lancement de ces dernières années, nous pourrions ainsi citer le très bon Mission Yozakura Family, tandis qu'Undead Unluck est récemment venu garnir les rangs de ces mangas qui font moins de bruit chez nous.

Lancé en 2020, Undead Unluck est le premier manga de Yoshifumi Tozuka. Un titre qui, même au Japon, reste pour l'heure dans son coin malgré les rumeurs d'adaptation animée, ce qui ne l'empêche pas de perdurer au sein du Jump tout en ayant atteint les 12 volumes reliés. De notre côté, les éditions Kana lancent le titre en septembre 2021, six tomes étant disponibles à ce jour dans nos librairies.

L'histoire d'Undead Unluck est avant tout celle de Fûko, une jeune adulte qui n'attend pas grand chose de la vie. Et pour cause : Elle souffre d'une malédiction qui provoque le malheur chez quiconque entretiendrait un contact physique avec elle. Pour la demoiselle qui rêve d'une histoire d'amour digne des mangas de romance, c'est peine perdue, aussi c'est après avoir fini sa série préférée qu'elle compte mettre fin à ses jours. Sa tentative est avortée par un homme aussi costaud qu'excentrique. Ce dernier est immortel, et cherche à tout prix un moyen de mourir. Pour lui, le « don » de Fûko tombe à point nommé ! Tandis que la jeune femme retrouve un semblant de goût à la vie à son contact, tout deux entament un voyage pour en apprendre plus sur son pouvoir. Mais c'est sans compter les diverses organisations qui lorgnent sur « l'Undead », et désormais sur « l'Unluck »...

Avec son pitch barré, Undead Unluck ne tarde pas à imposer une cadence qui l'est tout autant. Yoshifumi Tozuka, sur ce premier volet, nous lance directement dans l'aventure explosive sans forcément chercher à prendre ses marques via quelques premiers chapitres lent ou d'exposition. Si le premier épisode sert à créer le binôme formé par Fûko et « Andy », la suite propulse directement l'aventure, plantant ses concept et introduisant une floppée de personnages servant à garnir aussi bien le background du manga que ses mécaniques. C'est très certainement en ce sens que cette amorce peut faire son office tant le rythme est au rendez-vous, et les péripéties suffisamment dense pour capter notre intérêt à chaque instant.

La force de ce premier tome, c'est aussi son duo central, suffisamment excentrique et équilibré pour donner une énergie de tous les instants à l'œuvre. D'un côté, Fûko est un personnage réservé mais qui parvient à prendre certaines couleurs au fil des aventures, là où Andy porte à lui seul les situations, que ce soit par son énergie ou son caractère. Deux tête d'affiche qui font preuve d'efficacité, là où le mangaka aurait pu se casser la figure sur l'idée du contact physique qui doit régner entre eux. Fort heureusement, il utilise ici un humour plutôt digne de Toriyama, sans virer dans la vulgarité ou le moralement douteux.

Cela n'empêche pas ces débuts d'avoir leurs petites limites, à commencer par quelques ficelles assez simples qui empêchent certains événements d'être de véritables surprises scénaristique, un but que ne cherche par forcément Tozuka. Mais à côté, l'artiste sait régaler de sa patte ronde et explosive, dans la lignée de l'art de Kôhei Horikoshi, au point de se demander si l'artiste n'a pas suivi l'école de l'auteur de My Hero Academia.

Alors, malgré quelques élans de classicisme, le premier volume d'Undead Unluck s'impose comme une lecture bien rythmée, équilibrée et prenante pour créer sans mal le divertissement. On n'en demande pas forcément plus à un premier tome, mais on attend forcément une suite qui saura porter les ingrédients encore plus loin.

Côté édition, Kana offre son classique format shônen, souple et fin. On saluera la traduction efficace de Rodolphe Gicquel, surtout quand il s'agit de retranscrire l'énergie des personnages, ce qu'il fallait pour une figure comme Andy.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs