Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 17 Mars 2011
Le mystérieux politicien propose 100 millions de yens en échange d'Ultimo, ceci afin de détruire les Karakuridôji et anéantir les plans de Dunstan. La décision de Yamato va entrainer bien des changements...
Le premier tome d'Ultimo s'était montré vraiment intéressant, et le principal défaut qu'on pouvait lui trouver était son côté on ne peut plus manichéen avec un affrontement décrit comme "le bien contre le mal". Cette guerre est toujours le centre du récit, mais bien des points anéantissent le manichéisme du premier opus !
Cela commence par les nouveaux personnages que rencontre Yamato, tous possesseurs de Dôji du bien. Seulement, ces personnages sont loin d'être stéréotypés. Takei nous avait habitué avec Shaman King à certains personnages dérangés et difficile à cerner comme Faust, et malgré la présence de Stan Lee, le dessinateur reste fidèle à lui-même ! Nous avons donc droit à une brochette d'alliés vraiment originaux. Là où les shônen nous habituent assez souvent au beaux gosses puant le charisme, nous avons affaire à des personnages au design souvent quelconque ce qui les rend au final vraiment intéressants ! Comment en sont-ils arrivés là et comment seront-ils exploités ? C'est tant de questions qui nous viennent en tête et qui, on l'espère, trouveront réponse au fur et à mesure de l'avancement du récit. Ces personnages sont donc accompagnés de leurs dôjis et le premier constat frappant : le caractère des uns et des autres laisse souvent douter le lecteur de leur appartenance au "bien" ! Entre les Dôji qui n'hésite pas à agir sur la mémoire des éventuels spectateurs des affrontements et des maîtres, souvent lugubres, qui se battent entre eux, on se demande si leur appartenance au Bien est vraiment légitime...
Après une première moitié de tome d'explications, la seconde est consacrée à un combat. Et là, le dessin de Takei atteint son apothéose. Nous savons que l'auteur avait des facilités pour les design d'armes mécaniques, alors on sent que celui-ci se fait entièrement plaisir ! L'affrontement entre Ultimo/Yamato et leur adversaire, bien que nous le voyons peu en cette fin de second tome, a tout d'un affrontement de robots et ce nouveau design d'Ultimo ne laisse pas indifférent. D'un autre côté, le tome s'achève sur une note sombre qui prévoit du bon pour la suite.
Si on voulait apporter un défaut à ce tome, ce serait l'absence de bonds dans le temps. Le premier volume faisait facilement la liaison entre le héros et son alter-égo de l'époque féodale grâce à des flashback, chose absente dans ce volume et c'est fort dommage ! On espère retrouver ces parallèles dés le prochain tome.
Notons aussi un chapitre bonus sur la jeunesse de Yamato, le héros. Après une fin de tome où la tension est à son comble, cette petite histoire, légère, permet de souffler et de rire un peu. Elle n'a rien d'important pour la suite du récit mais à le mérite de nous amuser.
Au final, Ultimo n'a vraiment pas grand chose du genre comics mais une chose est sûr : Stan Lee est loin de mal se débrouiller pour gérer son scénario qui trouve un peu plus de profondeur et d'originalité dans ce volume, même si on sent tout de même que Hiroyuki Takei n'est pas simplement dessinateur. Reste à voir la suite du récit, mais Ultimo est bien parti pour devenir un grand titre du genre shônen !