UQ Holder! Vol.22 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Octobre 2020

Dans la grande bataille qui oppose UQ Holder à Baal, ennemi juré d'Evangeline associé à Yolda Baoth, les numéros de la guilde sont réunis dans leur entièreté, mais pas toujours dans le bon camp. Sur ce champ de bataille dévastateur, Tôta livre un rude combat contre Nikitis, qui s'est avéré être un traître. Pourtant, notre héros voit en lui qu'il n'a pas un mauvais fond, et qu'il ne partage pas les ambitions du Mage du Commencement...

Il n'est pas évident de se réparer dans le grand univers de Negima / UQ Holder, tant Ken Akamatsu a intégré des concepts et des personnages à sa fresque. Néanmoins, cela n'empêche pas le lecteur d'apprécier pleinement la bataille contre Baal et ses troupes, notamment parce que l'auteur livre un ensemble bien rythmé, qui s'articule sur des rebondissements assez classiques cartes, mais satisfaisant dans l'ensemble. Le traitement de quelques personnages est agréable, bien qu'ancré dans certains clichés, tandis que la patte visuelle de l'artiste donne toujours un cachet indéniable à ce type de séquence. C'est plaisant en plus de marquer un cap dans la série via la réunie de l'ensemble des numéros de l'équipe, et de permettre à ce gigantesque affrontement de déboucher sur une micro avancée dans le scénario. Il était temps !

La suite du tome va jouer là-dessus, tout en mêlant les deux types de récit qu'adule Ken Akamatsu, ce qui faisait une très grosse partie du charme de Negima : L'alliance entre les batailles dantesques et les moments posés, teintés d'humour, un poil érotiques, et qui font progresser les relations entre personnages. Entre deux scènes de bain classiques qui permettent à l'artiste bien cochon de mettre ses personnages en tenue d'Eve, un développement autour de Tôta et Evangeline nous est proposé, ce qui est une très bonne idée. L'intrigue de la série étant assez complexe depuis que l'auteur joue avec les timelines et les univers parallèles, on sent qu'il cherche à raccorder quelques wagons, choses qu'il fait plutôt habilement. Il parvient à revenir sur cette romance sans nous perdre, ce qui n'était pas forcément chose aisée étant donné le nombre de développements mettant à contribution les complexités de son monde. Reste que l'auteur retombe, malheureusement, dans quelques manies un peu malsaine, donnant à la relation entre les deux concernés une aura un poil dégoûtante. Si on est habitué au fétiche de l'artiste pour les petites filles (ce qui devient beaucoup trop flagrant dans la série), la direction prise par cette romance teintée de sentiments maternels permet à l'ensemble de franchir un cap, et pas le meilleur. Un choix très étrange qui, on l'espère, sera rectifié dans les tomes à venir.
Malgré tout, il reste agréable de voir le développement global d'Evangeline, le personnage le plus ambigu de toute la saga Negima. Ainsi, les quelques tons chauds du tome font leur effet, sans pour autant nous faire oublier les soucis évoqués précédemment.

Il en résulte donc un 22e volume surtout appréciable pour sa grande bataille, bien que l'intrigue garde toujours ce côté confus un peu déroutant, un problème qui sera probablement réglé suite à une relecture de l'ensemble de l’œuvre. En revanche, difficile d'en dire autant sur les développements relationnels proposés, d'un mauvais goût certain. Depuis le tome 14, Ken Akamatsu maîtrise bien mal les relations entre personnages.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction