Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 18 Juillet 2018
Tôta a pu observer l'issue de la bataille contre Yolda Baoth dans un futur alternative, une fin heureuse que l'adolescent aimerait bien voir dans sa chronologie... Dana, la sorcière de failles, n'a pourtant pas tout montré au petit groupe, mais la réunion est interrompue par l'attaque de Cutlass sur le QG de UQ Holder. Heureusement, Jinbei et Gengorô sont là pour le défendre...
Après le 15e volume, charnière pour la saga entamée avec Negima, Ken Akamatsu nous renvoie à l'époque présente, autrement dit l'aventure de Tôta. Globalement, c'est un volume entièrement consacré à l'action que le mangaka nous offre, sans évolution réelle de l'intrigue, mais avec un déluge d'affrontements qui va permettre à la série de mettre en avant certains personnages bien trop restés en retrait.
S'il peut sembler dérisoire, le premier affrontement (occupant une bonne place dans le tome, quand même) met à l'honneur Jinbei et Gengorô qui, jusqu'à présent, faisaient surtout office de figuration. Et on comprend leur mise en retrait étant donné leurs pouvoirs : le binôme s'avère particulièrement puissant, et Ken Akamatsu se fait un plaisir d'offrir de la surenchère dans leur combat contre Cutlass. On notera que l'issue de l'affrontement pourrait avoir un rôle sur la suite du scénario, mais, pour l'heure, difficile de prévoir exactement les retombées de cette conclusion.
En deuxième partie de tome, changement de péripéties puisque l'auteur joue avec les codes du shônen d'action, de la course contre la montre, et du film catastrophe. Il est cette fois question de sauver en ascenseur orbital victime d'une attaque terroriste, un moyen de planter une grande séquence d'action spectaculaire tout en proposant une seconde lecture intéressante, car en phase avec les thématiques de la série : Si UQ Holder nous parle de plus en plus de bonds temporels (une piste déjà exploitée dans Negima avec le personnage de Chao Lingshen), le tome permet à quelques personnages de se questionner sur leurs actions. La légitimité de changer le cours des choses, la justice de sauver tel groupe de personnage et faire l'impasse sur d'autres catastrophes... des questionnements courants, mais intéressants, donnant au volume une certaine tension dramatique, et permettant d'affirmer efficacement la psychologie de Gengorô qui, en peu de temps, se sera montré attachant.
Et au-delà des réflexions que le tome amène, le tout est à prendre pour ce qu'il est : un déluge d'action efficace, une manière toujours aussi savoureuse et volontairement abusive de mêler la magie à la conquête de l'espace... une recette forcément marquante sous le trait de Ken Akamatsu. A noter que le cliffhanger de fin de volume a le mérite de créer une belle tension, aussi le 17e tome se fera attendre avec grande curiosité.
Il faut bien sûr accepter certains délires de UQ Holder pour le savourer, mais force est de constater que chaque volume divertit efficacement, bien qu'on se désormais très loin des ambiances de Negima. Une suite qui, par conséquent, arrive très bien à se démarquer de son prédécesseur et à développer sa propre identité...