Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE Vol.13 : Critiques

Le mondre rose des engins volants a disparu pour laisser place au pays de Rekord, un monde assez vieille France qui nous entraine sur les traces d’une grande bibliothèque et de ses mystères. Alors que l’on attendait des révélations sur le complot qui se trame dans l’ombre de nos héros, c’est vers le passé que les CLAMP ont décidé de se tourner dans ce volume … Pour le plus grand bien de la narration. Shaolan entre en contact sans le savoir avec un étrange livre qui lui permet de voir, grâce à la magie qui baigne ce monde, un autre monde. Ou plutôt un monde de souvenirs, puisqu’il entre alors brutalement dans l’univers de Kurogané. De son enfance à sa prise en charge par la princesse qu’il respecte tant, on en apprend plus sur ce personnage primordial. Enfin, au lieu de s’intéresser à d’obscures figures du manga, les auteurs se recentrent sur les essentiels. Et quelle claque ! Si les précédents tomes ne valaient pas grand-chose malgré leur ancrage dans un monde où le vol est monnaie courante, c’est seulement ici que Tsubasa décolle. Embarquement immédiat !

Un récit qui se fait tout à coup plus noir, entrecoupé de moments de joie et d’émotions qui ne rendent que plus triste des conclusions accablantes qui s’abattent sur un protagoniste que l’on connait impassible. Tel un roc, Kurogané semblait intouchable et c’est à la fin de ce tome que l’on se prend un grand retour à la réalité. Ainsi, les questions comme la nature exacte du livre, les manipulations dont sont l’objet nos compagnons, leur avancée dans la quête des plumes … Plus rien n’a d’importance alors que Kurogané est mis à nu en quelques pages, nous permettant enfin de déceler une force potentielle énorme dans Tsubasa, si le titre continue d’exploiter ainsi les ressources évidentes que sont les héros. Plus de pathos ridicule, plus de bons sentiments exclusivement centré sur le kawai du personnage de Sakura … De l’action, des émotions poignantes … Le meilleure et plus abouti tome de l’histoire de la série, chose que l’on salue avec encouragements. Encore !