Transparente Vol.4 - Manga

Transparente Vol.4 : Critiques

Tômei Ningen no Hone

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Décembre 2020

Aya a parfaitement conscience d'avoir trouvé en Shiori et Kana deux amies chères, présentes pour l'aider, pour l'épauler, pour passer de bons moments avec elle. Si bien qu'après Shiori, notre héroïne a enfin osé franchir le pas vis-à-vis de Kana et lui avouer, à elle aussi, son crime. Une chose que Kana, malgré la surprise, accepte sans sourciller en apprenant quelle fut la vie de son amie jusque-là. Il s'agit forcément d'un poids supplémentaire en moins pour Aya... mais en elle, il y a toujours cet ineffaçable sentiment de culpabilité, celui d'avoir tué son père, quand bien même il était une ordure. C'est ainsi qu'elle reste fermement décidée, maintenant qu'elle a trouvé un endroit où vivre et être bien, à aller avouer son crime à la police pour recevoir sa punition. Mais avant cela, il lui reste encore certaines choses à régler, auprès de ses amies, de sa famille, mais aussi d'elle-même, pour être en adéquation totale avant l'instant fatidique...

Ce dernier volume de Transparente peut alors se résumer en de longs préparatifs finaux avant qu'Aya n'aille enfin faire ce qu'elle a toujours dit qu'elle ferait, à savoir se rendre aux autorités, puisqu'elle ne peut pas vivre sainement avec un tel sentiment de culpabilité en elle et qu'il lui faut payer. Mais payer dès le départ n'aurait eu aucun sens pour elle vu qu'elle n'avait aucune attache: désormais elle tient à ce qu'elle a, à ses amies, au bonheur qu'elle a trouvé, et c'est précisément pour ça que sa punition, son arrestation, aura une signification désormais.

Et cela, Jun Ogino, même si c'est de manière assez standard et rapide, nous le fait bien ressentir au fil de ce dernier opus, où Aya passe par différentes étapes, différents moments avec son entourage. Que ce soit les petites joies avec Shiori et Kana (comme manger, faire des jeux, etc), écrire des paroles satisfaisantes pour créer le morceau de musique avec Shiori, ou faire honnêtement le point avec son frère et sa mère, chaque étape a ici un certain sens pour les choix d'Aya, même si chacune de ces étapes reste vite vue. Et au gré de ces moments, l'introspection sur l'héroïne reste très correcte. Que se serait-il passé si elle n'avait pas tué son père ? Aurait-elle été plus heureuse ? Surtout grâce à Shiori et Kana, l'adolescente a pu affronter en bonne partie sa peur intérieure, sa crainte d'être rejetée, mais bien des interrogations sont encore en elle. Elle pense parfois qu'elle ne mérite pas ses deux amies, se demande forcément si elle a un avenir... Simplement, elle voudrait être normale. Mais ne l'est-elle pas déjà ? Après tout, c'est l'environnement dans lequel elle a grandi qui ne l'était pas.

C'est alors sur des dernières pages assez bien tournées (car elles n'en montrent pas trop) que s'achève Transparente, non sans souligner aussi le fait qu'Aya a enfin perdu son don de transparence, preuve de son évolution. Bien que parfois trop froide ou trop succinct dans ses approfondissements, le drame humain de Jun Ogino se sera révélé très intéressant jusqu'au bout.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs