Toutes nos condoléances Vol.2 : Critiques

Maido o Shū shō-sama

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Décembre 2013

La vie de croque-mort de Jiro se poursuit, au gré de ses nouvelles missions qui l'amènent une nouvelle fois, à plusieurs reprises, à jauger la valeur humaine de son travail. Qu'il s'agisse d'organiser le décès d'un homme qui semblait privilégier son travail et une amante sur sa vie de famille, d'assister à la disparition d'un adolescent qui était promis à un bel avenir sportif, ou encore de tenter de convaincre trois personnes de ne pas se suicider, chaque histoire voit se révéler devant notre personnage principale certaines valeurs humaines. Ainsi, la veuve de la première histoire finira par mieux comprendre la vie de sacrifices de son défunt mari, tandis que les jeunes du club de foot apprendront à se relever pour faire honneur à leur camarade disparu. Rien que des choses essentielles, qui font partie de la vie, même si les histoires apparaissent encore plus linéaire et prévisibles que dans le tome 1.

En cerise sur le gâteau, on retient deux chapitres attendus, car revenant sur le passé des deux autres membres de l'entreprise, Jun et Muto. Ainsi découvre-t-on des facettes douloureuses de leur passé, ainsi que la manière dont ils en sont arrivés à travailler dans l'entreprise de pompes funèbres. Ces deux récits sont on ne peut plus classiques, mais soulèvent bien les douleurs passées des deux personnages, et ça fait plaisir de les voir un peu plus mis en avant.

Si les histoires sont encore plus linéaires que dans le tome 1, les deux chapitres sur Jun et Muto arrivent quand il le faut pour éviter la lassitude. Mais cela ne suffit pas pour occulter de franches déceptions. Bien présente à la fin du premier volume, la rivalité entre la petite entreprise familiale de Jiro et la grosse société nationale de Mizumoto passe, étrangement, totalement à la trappe, Mizumoto n'apparaissant pas une seule fois dans ce dernier tome ! De même, la relation de Jiro avec Shiori, que l'on espérait voir évoluer, est elle aussi largement mise de côté, la jolie infirmière apparaissant d'ailleurs assez peu. Quant à la relation houleuse de Jiro avec son père, il n'en est plus jamais fait allusion, le paternel étant d'ailleurs quasiment absent du tome.
Ainsi se pose-t-on quelques questions au fil des chapitres, en se demandant comment Tobio Mizuno va réussir à conclure les choses... Hé bien, c'est simple : il ne les conclut pas ! Il y a la forte impression que la série s'est arrêtée subitement, aucun des quelques fils rouges ne trouvant de conclusion. Et même si l'aspect indépendant des chapitres limite la frustration, celle-ci est quand même bel et bien présente... Il faudra donc lire la série en ayant conscience de cela, et si vous l'acceptez, vous passerez sans problème un moment de lecture intéressant, bien que moins prenant dans ce tome 2 que dans le volume 1.

Après cette fin abrupte vers les 3/4 du volume, le reste du tome nous invite à suivre deux histoires courtes supplémentaires. En premier, une étrange histoire d'attaque de corbeaux et de chasse au yakuza, pour un résultat à mi-chemin entre course-poursuite, thriller et comédie farfelue. En deuxième, une comédie loufoque de poissonniers, histoire spéciale parue en 2000 et prenant appui sur un manga de Mizuno paru en 1989/1990, Working Class. Cette histoire spéciale se lit indépendamment du manga original, sans le moindre problème.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs