Toriko Vol.38 : Critiques

Les étranges créatures issues d'Acacia se répandent à travers le monde gourmet et toutes vont faire face à l'un des huit seigneurs, écrasants de supériorité! 

De son côté Toriko se retrouve également face à l'un d'entre eux, le puissant Guinness, le Battle Wolf légendaire dont descend Terry! Et alors qu'un combat dantesque est sur le point de s'engager, Komatsu intervient et apprend à Toriko que la préparation d'Another est achevée...mais ce ne fut pas sans difficulté. 

L'auteur était parvenu à nous raccrocher après bien des déceptions, il était à nouveau parvenu à créer un monde dense et riche, à nous émerveiller avec tout ce qu'il nous proposait, et on pensait rester sur cette lancée, mais une nouvelle fois, il va se précipiter et nous enlever le pain de la bouche, le lecteur devant se contenter d'explications succinctes... La colère et le dépit montent alors doucement, et pourtant une nouvelle surprise nous attend...et ce n'est que le début du tome! 

Les événements de Blue Grill étaient tout simplement excellents et nous tenaient vraiment en haleine, quelle ne fut pas notre déception lorsque nous découvrons que l'auteur a décidé de passer tout simplement la suite de ces événements... On retrouve donc un Komatsu, accompagné des nombreux chefs, vieillis de quelques années suite à une aventure que nous avons ratée... C'est alors que l'auteur décide de remonter le temps et nous propose un long flashback sur ce qu'on croyait avoir raté, sur ce qu'on pensait que l'auteur ne nous expliquerait pas. Pour autant nous n'aurons pas la suite des affrontements entamés dans le tome précédent. 

Il en ressort un sentiment ambivalent entre l'agréable surprise et le foutage de gueule! Quoi qu'il en soit le choix narratif de l'auteur est plus que discutable : quel intérêt d'interrompre ce qu'il vient à peine d'entamer, de tout passer par une ellipse honteuse pour revenir en arrière à peine un chapitre plus tard? La démarche demeure incompréhensible!

Malgré cet écart assez étrange on revient donc sur l'univers qu'il avait commencé à développer, on découvre de nouveaux monstres immenses, de nouveaux enjeux d'importance...cela redevient palpitant...mais aussi et surtout terriblement complexe! On a vraiment le sentiment de ne plus suivre, que Shimabukuro s'est perdu dans ses délires et que lui même ne sait plus trop où il va. L'ensemble apparaît bien torturé, et surtout, toujours le même défaut qui vient entacher le titre depuis maintenant trop longtemps, on a ce sentiment que l'auteur se précipite et ne prend pas le temps de poser son récit, d'où cette incompréhension latente. 

Un tome intéressant malgré une accroche perturbante, voire énervante, avec des choix narratifs totalement improbables; mais pour le moment le plaisir de lecture est toujours là!