Tonkaradani - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Décembre 2007

Quand Tezuka, le « dieu du manga » s'essaie au conte, quel résultat obtient-on? Pas grand chose pour être franc.
La grande majorité des contes de ce recueil ne s'étalent que sur quelques pages, et là, ça passe pas trop mal. J'ai beau avoir passé l'âge, les contes vu ou inventé par Tezuka se laisse lire même si c'est sans grand plaisir. Un Tezuka peu inspiré? Contraint par un manque de pages? Peut-être.
Parlons maintenant de la nouvelle éponyme de ce one-shot. Tonkaradani est le nom d'une vallée qui va disparaître sous l'impulsion de promoteurs immobiliers voulant transformer l'endroit en retenue d'eau. On va suivre à la fois la destinée d'une jeune fille, dont le père est l'un des promoteurs, et celui d'un jeune écureuil, fils du chef déchu par un rival déloyal. Tout ça fait très Disney dans l'esprit. On retrouve dans l'histoire de l'écureuil les même thèmes que l'on retrouvera plus tard dans « le Roi Lion » (pour ne pas dire « le Roi Léo »...). Si l'histoire peut sans doute plaire aux jeunes enfants, elle n'est en rien originale, tous les poncifs du conte y sont réunis : le prince qui doit reconquérir son royaume, la triste orpheline, le bucheron effrayant qui n'est pas ce qu'il semble être... Beaucoup de longueurs malgré une densité de cases par pages impressionnante (trop de cases!), ce qui rend parfois la lecture désagréable, et on s'ennuie souvent. A trop vouloir faire du conte, on sent bien que l'auteur a délaissé quelque peu la vivacité de ses histoires pour entrer dans un moule établi depuis des siècles.
Côté dessins et narration, c'est du Tezuka, mais un Tezuka des plus dispensables, en dessous de que l'on a l'habitude de voir, sauf pour le fan absolu et surement pas pour le lecteur novice, auquel le nom du maître ne dirait rien.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs