Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 21 Décembre 2020
Une nouvelle angeloïd a fraîchement débarqué : Astraea. Cette dernière en veut à la vie de Tomoki, afin d'honorer les ordres de son maître. Mais aussi puissante soit-elle, sa grande maladresse en fait quelqu'un de totalement inoffensif. Pour Eishirô, dont l'enquête sur le lieu des rêves de Tomoki avance, voilà une occasion de plus de faire progresser l'investigation. Mais de son côté, Mikako a un autre plan : Se jouer de l'angeloïd pour tendre un piège à Tomoki, et créer un véritable champ de bataille au sein du lycée.
Si Tombée du ciel a toujours jonglé entre la comédie frivole et absurde et une dimension plus sérieuse, cette deuxième optique s'est toujours montrée un peu plus en retrait. Il semblerait que Suu Minazuki ait décidé de bousculer un peu le rythme de son récit sur ce tome, puisqu'il explore davantage les mystères de Synapse à travers le parcours d'Eishirô, plus sérieux que jamais, et qui permettrait quelques micro révélations qui confirment une fois encore qu'une réelle trame se dessine dans la série. Ces moments de sérieux nous changent radicalement du reste de l’œuvre, et séduisent par une aura très mystérieuse pour l'heure. Car si le mangaka cherche à amener des réponses, l'ensemble reste très nébuleux, et il faudra sans doute bien d'autres éléments pour éclaircir l'ensemble.
Évidemment, en parallèle, nous n'échappons pas à différents récits orientés humour, le titre restant un gag manga coquin aux élans fantastiques. Et une nouvelle fois, on salue l'inventivité de l'auteur pour renouveler les situations, en nous faisant passer ici par la guerre de boules de neige, le quizz des derniers de la classe et un énième petit festival de quartier dont le dénominateur est à chaque fois commun : La perversité de Tomoki. Et si l'auteur semblait à deux pas de franchir la limite dans le tome précédent, il sait ici se recadrer et faire du héros une figure qui amuse par le sort qu'il subi plus que par ses exactions. C'est donc diablement efficace, toujours totalement démesuré et par conséquent drôle, et d'autant plus désopilant quand la narration et les styles de l'artiste se mêlent à ce sens du délire pervers. On est donc rassuré que Suu Minazuki sache mieux calibrer son humour, en espérant qu'il joue aussi bien de cet équilibre par la suite.
Finalement, la vraie petite limite du tome vient de son absence de progression du côté des relations entre personnages. Car si les événements continuent d'affirmer l'attachement de plus en plus fort qu'éprouve Nymph pour le héros, Sohara et Ikaros restent bien en retrait, à tel point qu'elles paraissent presque invisibles. Mais en contrepartie, Eishirô voit son rôle accentué et faire office, pour l'heure, de meilleur personnage du titre tant il séduit par son sérieux délirant et sa manière à faire progresser la trame.
Le sixième tome de Tombée du ciel parvient donc à condenser habilement les jolies qualités du titre en évitant de trop en faire cette fois. La routine est clairement là, mais elle s'apprécie tant le manga conserve son charme daté du début des années 2000, ce qui constitue donc une petite dose de fraîcheur tandis que nous nous apprêtons à aborder 2021.
Si Tombée du ciel a toujours jonglé entre la comédie frivole et absurde et une dimension plus sérieuse, cette deuxième optique s'est toujours montrée un peu plus en retrait. Il semblerait que Suu Minazuki ait décidé de bousculer un peu le rythme de son récit sur ce tome, puisqu'il explore davantage les mystères de Synapse à travers le parcours d'Eishirô, plus sérieux que jamais, et qui permettrait quelques micro révélations qui confirment une fois encore qu'une réelle trame se dessine dans la série. Ces moments de sérieux nous changent radicalement du reste de l’œuvre, et séduisent par une aura très mystérieuse pour l'heure. Car si le mangaka cherche à amener des réponses, l'ensemble reste très nébuleux, et il faudra sans doute bien d'autres éléments pour éclaircir l'ensemble.
Évidemment, en parallèle, nous n'échappons pas à différents récits orientés humour, le titre restant un gag manga coquin aux élans fantastiques. Et une nouvelle fois, on salue l'inventivité de l'auteur pour renouveler les situations, en nous faisant passer ici par la guerre de boules de neige, le quizz des derniers de la classe et un énième petit festival de quartier dont le dénominateur est à chaque fois commun : La perversité de Tomoki. Et si l'auteur semblait à deux pas de franchir la limite dans le tome précédent, il sait ici se recadrer et faire du héros une figure qui amuse par le sort qu'il subi plus que par ses exactions. C'est donc diablement efficace, toujours totalement démesuré et par conséquent drôle, et d'autant plus désopilant quand la narration et les styles de l'artiste se mêlent à ce sens du délire pervers. On est donc rassuré que Suu Minazuki sache mieux calibrer son humour, en espérant qu'il joue aussi bien de cet équilibre par la suite.
Finalement, la vraie petite limite du tome vient de son absence de progression du côté des relations entre personnages. Car si les événements continuent d'affirmer l'attachement de plus en plus fort qu'éprouve Nymph pour le héros, Sohara et Ikaros restent bien en retrait, à tel point qu'elles paraissent presque invisibles. Mais en contrepartie, Eishirô voit son rôle accentué et faire office, pour l'heure, de meilleur personnage du titre tant il séduit par son sérieux délirant et sa manière à faire progresser la trame.
Le sixième tome de Tombée du ciel parvient donc à condenser habilement les jolies qualités du titre en évitant de trop en faire cette fois. La routine est clairement là, mais elle s'apprécie tant le manga conserve son charme daté du début des années 2000, ce qui constitue donc une petite dose de fraîcheur tandis que nous nous apprêtons à aborder 2021.