Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 22 Mai 2025
Ayame s'est révélée être elle aussi un yôkai attiré par l'odeur de Hinako, en n'ayant alors pas résister à l'envie de la dévorer. Fuyant étrangement la mort à laquelle elle aspire pourtant, notre héroïne a été sauvée par Shiori, tandis que Miko se morfond de n'avoir rien pu faire pour protéger son amie. Les choses auraient pu s'arrêter là, mais il s'avère qu'Ayame a survécu à son duel contre Shiori et qu'elle retrouve Hinako, non plus pour tenter de la manger. Ayant recouvré ses esprits, la yôkai, avant de partir, souhaite effectivement demander pardon à Hinako, non sans lui révéler une information déstabilisante sur son sang...
Dans la mesure où cette fameuse révélation sur le sang de Hinako est l'information principale du tome, nous allons évidemment éviter dans cette chronique d'en révéler la nature. Mais ce qui est sûr, c'est que l'information ne va pas manquer d'impact, et cela pour deux raisons.
Tout d'abord, elle éclaire de nouvelles petites choses sur le passé de Hinako, et de ce que côté Sai Naekawa se rattache correctement à certains détails des volumes précédents, preuve qu'elle a tâché de bien penser son récit.
Ensuite (et surtout), cette nouvelle donnée risque bien de redéfinir considérablement le lien de Hinako avec Shiori et la confiance que la jeune humaine a donnée à sa monstrueuse camarade. Shiori compte-t-elle vraiment la dévorer le moment venu ? Elle qui voulait tant mourir, va-t-elle finalement être sommée de continuer à vivre ? Tandis que, à partir de là, de nouvelles choses sont mises en lumière sur le passé commun des deux héroïnes, c'est aussi à travers Miko, qui veut soutenir Hinako tout en souhaitant discuter franchement avec Shiori, que certaines choses se précisent également.
Il y a alors, dans ce cinquième tome juste, ce qu'il faut de nouveaux éléments pour entretenir et relancer cette relation complexe entre les principaux personnages de la série. Et si, dans le fond, les avancées pourraient sembler un peu lentes, c'est bien parce que Sai Naekawa, dans son travail graphique où elle s'attarde plus d'une fois sur quelques décors mélancoliques, tâche toujours de beaucoup soigner son ambiance. A l'arrivée, This Monster Wants to Eat Me sait encore maintenir notre curiosité éveiller, en plus de nous immerger facilement dans son assez captivante atmosphère.