The sound of my soul Vol.2 - Actualité manga
The sound of my soul Vol.2 - Manga

The sound of my soul Vol.2 : Critiques

Suishô no Hibiki

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Mars 2023

Arrivé en dernière année dans sa nouvelle école primaire classique, Mizuki, malgré tout son positivisme, subit de plein fouet diverses formes de discrimination tantôt presque sourdes tantôt plus violentes, simplement parce qu'il a un handicap. Ici, on lui demande en sport de se contenter d'observer, même quand il se sent apte à courir et en a envie. Là, les adultes comme son tuteur préfèrent qu'il reste calme pour n'inquiéter personne et pour ne pas causer de problèmes. Et surtout, une bonne partie de sa classe, sous le joug de la bande d'Ichinose, lui fait subir des brimades cruelles et préfère le réduire à un statut d'handicapé plutôt que de retenir son nom. Le petite garçon a alors souvent le sentiment de ne pas être aimé, juste parce qu'il est un peu différent. Et comme nous allons le voir dans ce tome, ça le plongera encore régulièrement dans un océan de solitude à certains moments.

Et pourtant, une lumière est bel et bien apparue dans la vie de Mizuki, grâce à sa musique, à son violon. Tout d'abord, parce qu'il peut poursuivre ses cours avec M. Nakayoshi, qui l'aiguille beaucoup, l'entraîne, lui fait miroiter l'âme de son instrument. mais aussi parce qu'il se lie d'amitié ici avec une petite fille de la classe d'à-côté: Yui Hazuki, une enfant au premier abord taciturne avec sa mine un peu renfrognée, qui se complaît alors dans la solitude à cause de ses difficultés à s'intégrer, mais dont la richesse sonore au piano a touché Mizuki tout comme son violon l'a touché elle.

Ce personnage de Yui va rapidement avoir un impact très positif sur notre héros, tant son comportement envers lui se montre éloigné de celui des autres. Elle le trouve impressionnant dans sa capacité à la suivre à l'oreille. Elle l'écoute sans juger son handicap comme le font les autres, car elle se met à la place du jeune garçon en lui demandant tout simplement si lui, ça le dérange d'avoir ce handicap. A son contact, Mizuki trouve un endroit où il se sent à sa place, et va même voir son univers s'élargir un peu plus en ayant l'occasion d'intégrer le club de musique, de sympathiser avec d'autres enfants plus jeunes, et de participer à certaines activités-phares du club, sans qu'on le renvoie systématiquement à son handicap. Et cette part plus lumineuse est bien servie par les petits instants musicaux qui sont franchement jolis, à la fois dans leur représentation visuelle sublimée par le dessin un peu enfantin et naïf de l'autrice, mais aussi par la faculté de Rin Saito à y faire ressortir un aspect collectif, un moment de partage entre les enfants, bien au-delà des questions de handicap et de différence, en mettant bien en valeur tout ce que permet la musique.

"Tant que j'ai mon violon, tout ira bien !"

La mangaka nous offre alors un deuxième tome vibrant d'émotions. Les beaux moments sont particulièrement lumineux et bénéfiques, ceux plus durs et cruels le sont réellement, et cela permet d'offrir un récit réaliste, non-idéalisé, qui met efficacement le doigt sur tout ce que peut ressentir Mizuki en négatif comme en positif, le tout donnant encore plus envie de voir comment ce héros courageux affrontera les épreuves suivantes pour se hisser dans les hautes sphères du violon.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction