The rising of the shield Hero - Artbook - Manga

The rising of the shield Hero - Artbook : Critiques

Tate no yûsha no nariagari

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Août 2021

Depuis son lancement en France en juin 2016, à une époque où les mangas isekai étaient moins représentés, The Rising of the Shield Hero est devenu l'un des mangas phares du catalogue de Doki-Doki, chose qui n'a fait que se confirmer avec le succès de la première saison de la version animée pendant le premier semestre 2019. Il n'est donc pas étonnant que le label manga des éditions Bamboo tâche de chouchouter l'oeuvre: ainsi, après la publication en janvier 2020 d'"Ensemble avec Raphtalia" (une anthologie collective mettant à l'honneur la plus charismatique et attachante des semi-humaines de la série, fidèle bras armé du héros Naofumi), Doki-Doki a publié le mois dernier un dérive d'un autre genre: "Aiya Kyu Special Works", un ouvrage présenté comme un artbook d'Aiya Kyu (la dessinatrice de la version manga), mais qui ne se limite pas à ça. Cet ouvrage est sorti au Japon le 21 septembre 2019, soit le même jour que le volume 14 du manga, ce qui signifie qu'il couvre la série jusqu'à ce stade-là de l'histoire.

L'artbook s'ouvre sur une première partie assez courte qui, sur dix pages, propose des présentations de tous les principaux personnages vus jusqu'au tome 14, ce qui en fait 17 au total. De Naofumi à Glass en passant par Raphtalia, Filo, les trois autres héros invoqués ou encore les membres de la famille royale, chacun à droit à son dessin en couleurs, à ses petits extraits de planches et à son bref texte de présentation, même si Naofumi et ses alliées occupent un peu plus d'espace. Les présentations sont très succinctes mais constituent une bonne petite mise en bouche pour se mettre dans le bain, voire pour se remémorer quelques lignes de l'histoire au stade du volume 14.

La partie la plus longue et permettant à l'ouvrage d'être qualifié d'artbook est la deuxième qui, l'espace de 47 pages, propose de découvrir ou de redécouvrir de nombreuses illustrations conçues par la mangaka. Si la majeure partie est constituée d'illustrations en pleines pages, il n'y a pas que ça: on trouve également, par exemple, quelques strips en 4 cases, des illustrations des personnages plus petites/modestes... Et si les 21 premières pages proposent du déjà vu puisqu'il s'agit des illustrations des couvertures des 13 premiers tomes et de l'anthologie sur Raphtalia (issues des premières et quatrièmes de couverture), la suite offre des travaux moins courant, issus de la prépublication mensuelle japonaise et de divers événements spéciaux (bonus offerts en librairies).

Après tout ça, nous voici déjà à un petit peu plus de la moitié du livre, et l'heure est venue de découvrir une troisième partie de 8 pages nous plongeant dans les coulisses du manga. Une partie au fil de laquelle Kyu Aiya montre donc son atelier, présente les étapes de création d'un chapitre de la série, et répond à quelques questions. Sans aller dans des précisions très longues, l'ensemble est suffisamment détaillé pour nous apprendre quelques petites choses sur l'artiste et sur sa conception du manga, le tout avec différentes photos dont certaines permettent de suivre de près l'élaboration d'une planche.

La quatrième partie n'est autre qu'un chapitre inédit du manga qui, pendant 22 pages, nous plonge du point de vue de Raphtalia en se focalisant plus spécifiquement sur son rapport avec Naofumi, depuis la crainte qu'il lui inspirait au tout début, jusqu'à l'affirmation de sa présence à ses côtés et de son désir de rester toujours avec lui en tant que bras armé. Bien que rapide et classique, il s'agit d'un petit supplément sympathique, car il est toujours plaisant de pouvoir voir un petit peu plus les pensées de l'attachante fille raton laveur.

Enfin, la cinquième et dernière partie n'est pas l'oeuvre de Kyû Aiya, mais du romancier d'origine Aneko Yusagi: sur 19 pages, l'écrivain nous propose une petite nouvelle inédite purement textuelle centrée sur un repas nocturne sur les îles Carmila. Un récit plutôt anecdotique mais constituant un petit moment plus paisible sympathique... et qui donne d'autant plus envie de voir un jour publié en France le light novel d'origine, malheureusement toujours inédit dans notre langue.

Une fois découverte la dernière page dotée d'une illustration inédite et d'un tout petit mot de remerciements de Kyu Aiya, l'heure est venue de refermer l'ouvrage, et globalement le bilan est positif. Bien que court en ne comptant que 12 pages, "Aiya Kyu Special Works" propose des petites choses assez variées, et a de quoi permettre aux fans de The Rising of the Shield Hero de prolonger un peu le plaisir.

Qui plus est, l'ouvrage est servi dans une excellente qualité d'édition, avec un papier glacé souple mais suffisamment épais, et permettant une très bonne qualité d'impression. Et bien sûr, pour une cohérence totale, on retrouve à la traduction Jean-Benoît Silvestre, qui officie également sur le manga. Quant au prix de 8,50€, sur le coup il pourrait paraître un peu élevé au vu du format similaire aux tomes du manga et de la faible épaisseur, mais il s'avère en réalité très honnête puisque le papier est de qualité supérieure et qu'il y a 60-70 pages en couleurs.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction