Jimbôchô Sisters Vol.5 - Actualité manga
Jimbôchô Sisters Vol.5 - Manga

Jimbôchô Sisters Vol.5 : Critiques

Karakida-ke no Koshogurashi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Octobre 2025

Bien que les soeurs Karakida soient encore un peu consternées de s'être fait un si gros quiproquo au sujet de leur "lien de parenté" avec Azusawa, elles reprennent chacune leur quotidien paisible... enfin, presque paisible. Car si le style graphique précis et la narration posée de Kei Toume séduisent toujours autant dans leur manière de ne rien bousculer inutilement, le fait est que chacune de nos héroïnes ainsi que leur entourage continue ici de passer par son lot d'émotions plus ou moins contenues sur le plan relation/sentimental.

Ainsi Minoru, en partance pour Nara pour y voir son père et lui demander son avis sur son orientation, va-t-elle vite devoir composer avec du nouveau concernant sa chère Mana, qu'elle évitait un peu de voir ces derniers temps pour ne pas trop envahir sa relation avec son petit ami. Or, ce que l'on apprend sur le petit ami en question ne va pas manquer de bousculer les choses, au point de pousser Mana à prendre une décision aussi radicale qu'injuste au sujet de ses rêves dans le milieu du stylisme. Minoru, toujours prise dans son amour à sens unique pour elle, pourra-t-elle faire quelque chose ?

De son côté, Ichika reste troublée par la situation actuelle de Tsuzuki, l'homme qu'elle a toujours secrètement aimé et qui vit difficilement sa séparation avec Fujiyoshi. A l'heure où ses potes conseillent à la jeune femme d'enfin foncer, de tenter sa chance, Ichika peine à se faire à l'idée: ne vaudrait-il pas mieux parler de tout ça à Fujiyoshi avant, ne serait-ce que pour essayer de lui faire comprendre qu'elle est la femme qu'il faut à Tsuzuki ? Et oserait-elle seulement profiter de l'actuel état de faiblesse de celui qu'elle aime ?

Enfin, suite à l'information sur l'absence de lien de parenté des soeurs avec Azusawa, on retrouve la Tsugumi d'avant, ne sachant désespérément pas sur quel pied danser avec son voisin de la librairie d'à côté. Si sa manière d'essayer de fuir l'amour et ses difficultés à comprendre ces sentiments restent assez délicieuses à observer comme toujours (d'autant qu'elle affiche toujours beaucoup d'expressions différentes, derrière son calme apparent), le fait est qu'elle peine à rester neutre face à Azusawa, qu'elle ressent à sa grande surprise une certaine jalousie en le voyant avec Shino... Les expériences passées ont peut-être donné à la jeune femme une vision faussée de l'amour, alors saura-t-elle faire le point ?

A tout ça, n'oublions pas le cas d'Azusawa lui-même qui, assez tôt dans ce volume, reçoit une étonnante information de la part de Shino: un indice pour peut-être enfin retrouver la trace de sa mère... avec tout ce que cela peut impliquer de doutes. Faut-il vraiment la retrouver après tout ce temps ? Le jeune homme en aura-t-il le courage ? Sa mère a-t-elle seulement envie d'avoir de ses nouvelles, étant donné qu'elle n'a visiblement jamais cherché à en obtenir pendant tant d'années ?

Vous l'aurez remarqué, les questions sont nombreuses dans cette chronique, et pour cause: ici, Kei Toume prend surtout le temps (et prend tout son temps) de bien préparer la dernière ligne droite de son histoire, prévue dans le sixième et dernier tome. On n'a aucun doute sur la faculté qu'aura la mangaka à bien conclure les nombreux aspects relationnels de son histoire dans le prochain volume, et en attendant on a en quelque sorte ici un "prélude" à ce final, concrètement très appliqué, et toujours suffisamment bien porté (même s'il est un peu moins prégnant cette fois) par l'immersion dans le monde des librairies d'occasion et des vieux livres du quartier de Jimbôchô.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction