The gorgeous mission : Critiques

Karei Naru Mission

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Mai 2013

Encore un one shot dans l’existence du label boy’s love d’IDP. Dommage qu’une petite série ne vienne pas rafraichir le tout pour nous permettre de mieux profiter de la lecture un peu poussée des différentes œuvres offertes par l’éditeur. Toujours est-il que l’on se plonge encore dans un autre univers, une autre auteur, un autre monde. Cette fois-ci, on se plonge dans le monde du travail, de l’industrie et de l’entreprise japonaise. Là où les alliances se font et se défont, Hinomoto est un employé à priori modèle. Il sait se servir de sa tête, se montre remarquablement perspicace et futé. Surtout en comparaison de ses crétins de soleil, et en particulier un de ses supérieurs qu’il prend pour un imbécile. La raison qui le pousse à rester ? Hinomoto est un agent double, qui revend toutes les données de l’entreprise dans laquelle il travaille, à une autre. Et se faire alors encore plus d’argent sur le dos de tout le monde. Mais il apprend rapidement que jouer au plus malin n’est pas forcément chose facile. Et qu’il est facile de se faire doubler. Dernière chose, les apparences sont souvent trompeuses. Il va l’apprendre à ses dépents, dans des déconvenues plus que mémorables.

Dommage vraiment que l’auteur ne pousse pas bien plus loin le monde de l’entreprise et du double jeu. Parce qu’en définitive, on ne sait absolument pas pourquoi Hinomoto joue deux rôles. On ne sait rien de l’autre entreprise et de l’importance qu’il y accorde. Est-ce par fierté, appât du gain, réelle croyance en son employeur de départ, dette ? On n’en a aucune idée, et c’est bien dommage. Au final le personnage central n’a donc aucun background. De plus, il est assez difficile de comprendre la réelle cinétique des personnages. En effet, ceux-ci s’embrouillent un peu dans les différents rôles qu’ils jouent. Un coup gentil, l’autre coup non. On s’y perd facilement et comprendre quel est vraiment le but de chacun parait difficile … jusqu’à ce que cela devienne très secondaire. Car au final, ce qui compte, c’est la relation qui se crée peu à peu entre les protagonistes. De manière un peu maladroite, cependant, puisqu’il n’est pas toujours évident de les fuir dans leur raisonnement. Et en seconde partie de volumes, comme à l’accoutumée avec les one shot trop courts et malheureusement pas assez développés récits en quelques jets de ces sorties, deux autres histoires. La première rassemble un home et un lycéen qui, par nécessité de gagner de l’argent, se travestit en femme pour faire la maid. Ça nous rappelle un peu trop de récits maladroits et pas forcément réussis du genre. Rien de bien exceptionnel ici, donc, mis à part le caractère dudit lycéen qui est plutôt bien trempé et assumé. Un moment sympathique mais pas vraiment satisfaisant.

De la même manière, les scènes érotiques n’ont rien de bien exceptionnel, au contraire même durant la scène de bondage quand l’éternel troisième larron kidnappe le héros et manque de le violer. Un classique du genre. Bref. Les visages manquent d’expression, essentiellement parce que l’ensemble manque de rigueur. Les traits sont évasifs, comme sculptés dans du coton. Il existe plusieurs incohérences, des difficultés de proportion, de corpulence. La dynamique des corps est correcte mais on ne rentre pas vraiment dans le récit, dans le mouvement des protagonistes. Il manque de décor, et avec un récit un peu flou, les graphismes qui le sont aussi ne suffisent clairement pas pour nous aider. Les corps ne sont pas équilibrés, il manque tout simplement de légèreté dans le trait de la mangaka. Bref, le manga n’arrive pas à se détacher de la pléthore de ceux qui existent déjà. Et c’est sans animosité mais sans regret que l’on referme le livre. A noter tout de même la qualité de la traduction et de mise en page de l’éditeur, malgré un refus manifeste d’adapter entièrement les onomatopées qui restent ici également en langue originale.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs