Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 09 Février 2023
Après la conclusion de l'affaire précédente, Guido et Ashaf quittent Horrencia Seth et entreprennent de s'offrir un peu de répit en visitant une cité connue pour son artisanat occulte. Mais bien vite, ils tombent sur un magasin d'antiquités un peu étrange, où Guido se questionne vite sur une étrange statue qui semble vivante et qui serait la relique d'une sorcière... Quel sera le rôle de cette statue ? Il faudra attendre pour le savoir, car l'auteur laisse étonnamment vite de côté cette piste pour passer, sans transition, à autre chose, dès lors qu'Ashaf demande soudainement à Guido de s'occuper d'un enfant pendant quelque temps. Mais d'où vient ce gamin et qui est-il ? Pour le découvrir, il va falloir remonter quelques jours en arrière...
C'est précisément à ce retour en arrière que va se consacrer l'essentiel du tome en réalité, jusque dans ses toutes dernières pages dévoilant vite fait l'origine du fameux gamin... mais pour en arriver là, le chemin est un peu périlleux, tant Kousuke Satake s'éparpille à la fois sur plusieurs choses pour en arriver là, en ne parvenant finalement pas vraiment à cristalliser se que représente ce petit garçon. Espérons que la suite sera plus claire... mais en attendant, le mangaka assure quand même le spectacle pendant cet opus qui va remettre sur le devant de la scène Matt Cooger, et le confronter avec les siens à une nouvelle menace sérieuse dès lors qu'apparaît un cyclone d'où semble émaner une énergie occulte. A défaut d'offrir de l'action toujours limpide et un déroulement parfaitement fluide, Satake en profite surtout pour installer ou faire revenir différents personnages (Keith, Dillinger, Oakleave qui est l'occasion de présenter brièvement le statut de haut-prélat et sa grande rareté...), pour offrir certaines planches vraiment immersives et impressionnantes dans leur intensité et dans leur composition, et pour relancer de plus belle le menace ennemie où l'ombre d'Angela n'est pas bien loin...
Il y a, alors, toujours beaucoup de choses intéressantes ainsi qu'une vraie ambiance et bien souvent des planches impressionnantes dans The Witch and the Beast, mais après 9 tomes Kousuke Satake ne parvient toujours pas à réellement placer son oeuvre un cran au-dessus alors qu'il a toutes les cartes en mains pour ça, la faute essentiellement à une construction narrative qui reste parfois trop fouillis en passant abruptement d'éléments à d'autres, ce tome en étant l'un des exemples les plus marquants depuis le début. On se contente alors de suivre tout ceci certes avec un certain plaisir, et en en prenant plein les yeux par moments, mais en ayant surtout l'impression que ce manga, ses personnages, ses intrigues et son très prometteur univers sont en-dessous de leurs réelles possibilités.