The Unwanted Undead Adventurer Vol.10 : Critiques

Dans l'espoir d'en découvrir davantage sur sa force spirituelle, Lendt, accompagné de Lorraine, a pris la décision de retourner dans son village natal de Hat-Haller, où il a laissé tant de souvenirs souvent douloureux. Une fois sur place, devant le tombeau familial, il ressent le besoin de raconter à sa compagne d'aventure ce qui s'est passé en ce lieu vingt ans plus tôt, quand il était encore un enfant innocent, entouré des siens, et passant beaucoup de temps avec la fille du village Jin-Lin, sa "fiancée" et précieuse amie d'enfance, du moins jusqu'à ce qu'un insondable drame survienne à partir de l'apparition de Tillya, une fée réclamant de l'aide, les fées pouvant être autant un signe de bonne fortune que de désastre...

Si l'on excepte un très court chapitre bonus sympathique et l'habituelle petite nouvelle de fin de tome, ce 10e volume est entièrement tourné vers les révélations sur le passé de notre personnage principal Lendt. Et celles-ci sont d'autant plus immersives qu'elles sont narrées directement par le principal concerné, et qu'elles profitent d'un assez bon travail visuel jouant beaucoup sur le noir, sur quelques scènes-choc suffisamment brutales, et sur de brèves originalité de découpage (à l'image de la courte scène où Lendt rêve).

Ici, il est essentiellement question d'éclairer non seulement cette part traumatisante de l'enfance de notre héros ainsi que certains regrets, mais aussi les raisons assez profondes qui l'ont motivé à devenir aventurier, et enfin ce qui le pousse à vouloir passer au rang mithril. Et dans tout ça, même si d'autres visages ont leur importance (comme Wilfried l'aventurier et Azel le marchand itinérant), c'est véritablement la figure de Jin-Lin qui a la place la plus essentielle auprès de lui. Tandis que l'on découvre un Lendt enfant qui était certes curieux de tout mais était craintif et avait peur de quitter le village, on découvre en cette fillette son exact contraire, rêvant de devenir aventurière et de rester pour toujours avec notre héros, si bien que ce dernier se laissait souvent entraîner par cette enfant intrépide et joviale qui lui faisait alors découvrir, petit à petit, de nouveaux horizons. Jin-Lin est, alors, typiquement le genre de personnage facilement attachant même si on la voit finalement peu, et cela rend d'autant plus impactante l'inévitable tragédie...

La mission est alors plutôt bien accomplie par ce tome, qui déballe avec suffisamment de force une partie essentielle de l'enfance de Lendt. Même si ça va plutôt vite, l'adaptateur manga Haiji Nakasone fait bien ressortir tout ce qu'il faut pour rendre cette phase tragique assez marquante et pour approfondir le héros de la série.