Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 08 Septembre 2015
Je pense qu’il est temps de remercier Tonkam. De les remercier pour avoir sorti cette série jusqu’au bout, malgré leurs chiffres probablement décevants. Malgré le peu d’enthousiasme soulevé par cette série, par cette auteur. Ce fut long, mais nous avons pu avoir la fin de The Top Secret, un manga pour moi absolument génial, l’un des meilleurs de ma collection de plus de trois mille mangas.
Maintenant que c’est fait, attaquons la critique de cet ultime opus !
On se replonge donc en pleine crise. Maki est en état de choc, encore perturbé d’avoir dû tirer en pleine tête de Takizawa, à sa demande, pour protéger son cerveau. Aoki arrive face à lui, menace de finir comme Suzuki, mais réussit à désamorcer la folie de Maki. Il l’arrête en plein geste, le prend dans ses bras et atténue sa panique. La force des sentiments d’Aoki désamorce la bombe à retardement qu’est Maki, et maintenant il est temps de comprendre toute l’histoire, notamment d’où vient cette impulsion de Maki de voler des données pour les donner à Takizawa. A partir du moment où les informations sont rendues publiques, soulevant le monde d’indignation face aux images du cerveau de Hachim Hiral et son témoignage face aux meurtres de l’armée du Chimenzar, Maki est libéré de tout soupçon. Ses supérieurs ne pouvant accepter sa démission ni provoquer son départ, Maki est muté aux Etats Unis. C’est Aoki qui l’emmène à l’aéroport, le laissera-t-il partir ?
Ce tome a une énorme portée émotionnelle. Plus que les précédents volumes, qui fascinent par l’horreur, secouent par la violence, celui-ci est rendu grandiose par… les silences. L’auteur laisse de grandes cases, vides de tout dialogue. Aoki rend ces passages magnifiques, par ses regards, ses expressions lorsqu’il regarde son supérieur. Il est triste, déchiré, puis l’observe, le comprend, respecte ses sentiments. Maki est, comme d’habitude, sublime. Il parle sans rien dire, et semble inaccessible surtout pour nous autres pauvres lecteurs. Le chapitre précédent l’épilogue regroupe plusieurs images des enquêtes IRM, amplifiant encore l’impact de toute cette série sur les personnages principaux. Puis vient l’épilogue, qui donne un avenir au labo n°9 et à leurs membres fidèles. Maki évolue lui aussi, et on voit ce qu’il y gagne, comment il se sort de toute cette pression qui a été la sienne. On le sent libéré, tandis qu’Aoki maintient son équilibre sans jamais oublier son supérieur. Un petit goût d’amertume peut-être, pour une fin qui arrive de toute façon trop tôt. Une page qui se tourne, étrange, alors que cette série aura vécu tant d’années dans nos bibliothèques. L’attente du prochain tome, c’est terminé. The Top Secret tire sa révérence, avec classe et émotion.