Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 08 Avril 2022
Ne pouvant pas se dérober plus longtemps devant les cinq filles qui, elles, ont déjà franchi un pas, Fûtarô a enfin décidé de faire le point sur ses sentiments et de les assumer: après avoir déclaré aux soeurs Nakano qu'il les aime toutes les cinq (mais évidemment pas d'amour), il a décrété qu'il ira voir, à l'issue de la fête du lycée, celle qui compte plus que tout pour lui parmi elles. Ainsi, une fois les festivités finies, et après avoir pu faire le point, le jeune garçon s'est dirigé, d'un pas certain, vers l'une des cinq salles où se sont réparties les cinq soeurs, chacune d'elle attendant, espérant, sans pour autant vouloir se laisser abattre. Une fois la porte ouverte, les dernières pages de l'avant-dernier volume de The Quintessential Quintuplets nous révélait alors, dans un joli climax, l'identité de l'heure élue... Mais à l'issue de cette révélation amoureuse, il restait encore bien des choses à présenter.
A commencer par le pourquoi. Pourquoi cette soeur là, et pas une autre ? La réponse, elle est assez simple, Negi Haruba ne la faisant pas traîner inutilement. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'est pas jolie, au contraire, non seulement parce qu'on la comprend assez bien, mais aussi parce que le mangaka, tout au long de ce tout début de dernier tome, s'applique à faire écho, avec une certaine émotion, à tout ce que Fûtarô et celle qu'il aime ont pu vivre ensemble au fil du temps, notamment avec la belle symbolique que prennent alors les toutes premières paroles que ces deux-là ont pu s'échanger lors de leur première discussion au lycée dans le tome 1, ou encore via la façon dont l'heureuse élue a toujours dit vouloir éviter les regrets... Et pourtant, ne sont-ce pas des regrets qu'elle risque de laisser naître en elle via sa réponse à Fûtarô ?
En effet, la réponse donné par l'adolescente à notre héros n'est pas tout à fait celle espérée. Negi Haruba aurait pu aller à la simplicité, se contenter d'une déclaration heureuse immédiatement comme dans pas mal de romcoms, mais ce n'était clairement pas le but de l'auteur qui, ici, plus encore que les déclarations amoureuses, veut surtout sonder jusqu'au bout l'autre thématique-clé de son récit: le rapport de chacune des soeurs entre elles et avec Fûtarô. Il n'est effectivement pas question pour l'heureuse élue d'accepter si facilement le bonheur qui lui pend au nez et auquel elle ne s'attendait pas, car elle se dit que Fûtarô pourrait trouver mieux qu'elle, et surtout parce qu'elle pense à ses soeurs éconduites. Haruba a toujours placé la relation des quintuplées et leurs évolutions au coeur de son histoire, et ce sera donc le cas jusqu'au bout. Sur le plan sentimental, elles ont forcément leurs émotions sens dessus dessous, les éconduites ont leur frustration, leur part de tristesse. Mais si elles se montreront parfois un peu dures envers l'heureuse élue qui s'inquiète trop pour elles, c'est surtout pour la pousser de l'avant, lui permettre de saisir le bonheur qui lui tend les bras. Et sur le plan des évolutions, Haruba ne néglige aucunement les ultimes étapes des choix d'avenir de chaque personnage principal, en cristallisant bien le fait que chacune des soeurs mais aussi Fûtarô a tant évolué, a trouvé sa voie, voire a appris à s'aimer si c'était nécessaire.
"Il suffit d'un peu d'amour pour nous distinguer."
Negi Haruba nous offre même un long et bel épilogue, porté par l'inévitable mariage bien sûr, mais où il n'en fait pas forcément des caisses sur cet événement tant attendu, cet événement qui nous était présenté dès les débuts de la série. Simplement, l'auteur le jauge bien, non sans une ultime malice des quintuplées, un petit "jeu des différences" bien à elles et qui permet surtout, avec légèreté et émotion, de cristalliser à quel point notre héros apprécie les soeurs Nakano non pas comme les quintuplées, mais bien pour ce que chacune d'elles a d'unique.
"Je n'ai plus besoin de me différencier, maintenant que tu es là et que tu me vois."
Pour une romcom shônen, The Quintessential Quintuplets s'offre alors un final suffisamment abouti, soigné, tout simplement réussi, où le mangaka prend soin jusqu'au bout de ses personnages, de leurs sentiments et de leurs évolutions. Au-delà de son grand succès populaire globalement mérité, la série a bel et bien tout d'un incontournable de son genre.
A commencer par le pourquoi. Pourquoi cette soeur là, et pas une autre ? La réponse, elle est assez simple, Negi Haruba ne la faisant pas traîner inutilement. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'est pas jolie, au contraire, non seulement parce qu'on la comprend assez bien, mais aussi parce que le mangaka, tout au long de ce tout début de dernier tome, s'applique à faire écho, avec une certaine émotion, à tout ce que Fûtarô et celle qu'il aime ont pu vivre ensemble au fil du temps, notamment avec la belle symbolique que prennent alors les toutes premières paroles que ces deux-là ont pu s'échanger lors de leur première discussion au lycée dans le tome 1, ou encore via la façon dont l'heureuse élue a toujours dit vouloir éviter les regrets... Et pourtant, ne sont-ce pas des regrets qu'elle risque de laisser naître en elle via sa réponse à Fûtarô ?
En effet, la réponse donné par l'adolescente à notre héros n'est pas tout à fait celle espérée. Negi Haruba aurait pu aller à la simplicité, se contenter d'une déclaration heureuse immédiatement comme dans pas mal de romcoms, mais ce n'était clairement pas le but de l'auteur qui, ici, plus encore que les déclarations amoureuses, veut surtout sonder jusqu'au bout l'autre thématique-clé de son récit: le rapport de chacune des soeurs entre elles et avec Fûtarô. Il n'est effectivement pas question pour l'heureuse élue d'accepter si facilement le bonheur qui lui pend au nez et auquel elle ne s'attendait pas, car elle se dit que Fûtarô pourrait trouver mieux qu'elle, et surtout parce qu'elle pense à ses soeurs éconduites. Haruba a toujours placé la relation des quintuplées et leurs évolutions au coeur de son histoire, et ce sera donc le cas jusqu'au bout. Sur le plan sentimental, elles ont forcément leurs émotions sens dessus dessous, les éconduites ont leur frustration, leur part de tristesse. Mais si elles se montreront parfois un peu dures envers l'heureuse élue qui s'inquiète trop pour elles, c'est surtout pour la pousser de l'avant, lui permettre de saisir le bonheur qui lui tend les bras. Et sur le plan des évolutions, Haruba ne néglige aucunement les ultimes étapes des choix d'avenir de chaque personnage principal, en cristallisant bien le fait que chacune des soeurs mais aussi Fûtarô a tant évolué, a trouvé sa voie, voire a appris à s'aimer si c'était nécessaire.
"Il suffit d'un peu d'amour pour nous distinguer."
Negi Haruba nous offre même un long et bel épilogue, porté par l'inévitable mariage bien sûr, mais où il n'en fait pas forcément des caisses sur cet événement tant attendu, cet événement qui nous était présenté dès les débuts de la série. Simplement, l'auteur le jauge bien, non sans une ultime malice des quintuplées, un petit "jeu des différences" bien à elles et qui permet surtout, avec légèreté et émotion, de cristalliser à quel point notre héros apprécie les soeurs Nakano non pas comme les quintuplées, mais bien pour ce que chacune d'elles a d'unique.
"Je n'ai plus besoin de me différencier, maintenant que tu es là et que tu me vois."
Pour une romcom shônen, The Quintessential Quintuplets s'offre alors un final suffisamment abouti, soigné, tout simplement réussi, où le mangaka prend soin jusqu'au bout de ses personnages, de leurs sentiments et de leurs évolutions. Au-delà de son grand succès populaire globalement mérité, la série a bel et bien tout d'un incontournable de son genre.