The Promised Neverland - Gag Manga - Actualité manga
The Promised Neverland - Gag Manga - Manga

The Promised Neverland - Gag Manga : Critiques

Oyakusoku no Neverland

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Octobre 2020

The Promised Neverland est la poule aux oeufs d'or, le principal carton de Kazé Manga, et l'éditeur ne manque donc jamais une occasion de bichonner l'oeuvre imaginée par Kaiu Shirai et dessinée par Posuka Demizu. Cela passe par des coffrets collectors fort jolis et assez réguliers bien sûr, mais aussi par la publication des romans spin-off qui ont un certain intérêt... et en ce mois d'octobre, c'est un dérivé d'un autre style qui débarque: un gag manga en un seul tome, publié dans nos contrées sous le titre... The Promised Neverland - Gag Manga. Difficile de faire plus clair.

Chargé d'accompagner la diffusion de la 1e saison de l'anime à partir de janvier 2019 via une prépublication sur la plateforme de lecture en ligne Shônen Jump+ de Shûeisha, ce court projet d'une douzaine de chapitres (pour un peu moins de 200 pages) est ensuite sorti dans son pays d'origine en un seul volume broché le 4 juin 2019 (donc le même jour que le tome 14 de la série-mère) sous le nom Oyakusoku no Neverland. Le projet a été confié à Shûhei Miyazaki, un jeune mangaka qui n'avait auparavant publié que deux courts mangas comiques.

Et histoire de bien faire les choses, pour cette sortie Kazé Manga nous gratifie une nouvelle fois d'un coffret collector ! Pour celui-ci, ne vous attendez pas à un beau et gros coffret comme ceux ayant été faits pour les tomes 9 et 12: il s'agit d'un petit coffret à peine plus haut qu'un volume standard de la série. Celui-ci contient donc le gag manga, ainsi que le tome 16 de la série-mère (sorti le même jour) et un set de 5 silhouettes en plastique transparent représentant deux fois Emma puis Ray, Gilda et Don. Ces silhouettes constituent un petit plus plutôt anecdotique, au vu de leur qualité moyenne, de leur finesse et de leur découpage peu pratique. En revanche, le double-fourreau du coffret est fort joliment illustré et est assez qualitatif. Et puis, le prix étant similaire à celui des 2 tomes achetés séparément, ça reste très chouette pour les fans. Et sans doute aussi pour l'éditeur, car il n'est pas sûr que celui-ci vende énormément d'exemplaires du gag manga seul, au vu de la tronche du machin...

En effet, ce gag manga a de quoi faire fuir dès sa jaquette, terriblement vide et grossière, et sentant un peu l'amateurisme dans les dessins de nos trois héros. Et une fois l'ouvrage entamé, il faudra sans doute s'accrocher pour en arriver au bout...

Le premier problème concerne le parti pris humoristique de l'ouvrage: ce gag manga voit Miyazaki revisiter les événements de tout le premier arc de la série en ayant la volonté de les parodier, ce qui est en soi une idée très cool et qui pouvait vraiment prêter à rire. Mais de parodie, il n'y a bien souvent que le nom: l'intérêt d'une parodie, c'est surtout de détourner les événements d'origine, de leur faire prendre une orientation étonnante et débile sans forcément en trahir la substance, mais bien souvent le manga ici présent trahit tout pour surtout aller dans le n'importe quoi, et il le fait d'une façon qui devient assez vite redondante et lassante, car pas mal de gags finissent par se ressembler. Il y a pourtant parfois de vraies bonnes petites idées crétines, comme quand Emma se fracture sa mèche de cheveux rebelle, mais elles sont un peu noyées dans le reste.

Quant à l'aspect visuel... C'est malheureusement pauvre, inégal, ce qui n'est en soi pas forcément dramatique pour un manga comique léger, mais le plus gros problème se repère dès la jaquette: enlevez leur coiffure à nos héros, et on n'a jamais l'impression d'être face à Emma, Ray, Norman, ainsi qu'aux autres personnages comme Gilda. Miyazaki ne semble pas avoir retenu beaucoup de choses des particularité visuelles des personnages, le travail de caricature/parodie est donc plutôt aux fraises, le pire concernant sans doute la pauvre Isabella qui ne ressemble vraiment à rien de commun avec la "maman" d'origine...

On se consolera avec la qualité d'édition très honnête et avec le fait de retrouver à al traduction Sylvain Chollet, déjà traducteur de la série-mère, et dont le travail sauve certains gags. Mais à part ça, ce spin-off est, comme on pouvait le craindre dès le départ, en grande partie raté et totalement anecdotique. A avoir pour la collection, et encore...
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs