The Fable Vol.6 - Actualité manga
The Fable Vol.6 - Manga

The Fable Vol.6 : Critiques

The Fable

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 25 Avril 2022

Chronique 2 :

Ramenée de force à ses anciens emplois dans le monde de l'érotisme, Misaki est devenue la cible de l'impitoyable Kojima qui veut l'exploiter de force dans son business de proxénétisme. Pour mettre ce plan à bien, il doit s'entretenir avec Sunagawa, mais ce dernier est bien décidé à liquider son "associé" afin de venger son subalterne, tué par Kojima. Mais tous n'ont pas pris en compte une donnée capitale : Fable s'est attaché à Misaki, et compte bien utiliser ses talent pour la sortir de ce mauvais pas sans faire la moindre victime.
De son côté, Ebihara est à l'hôpital, et reçoit une visite qui le dissuadera d'intégrer le tueur de génie dans ses plans à l'avenir...

Peu à peu, la tranche de vie mafieuse de Katsuhisa Minami a su faire monter l’adrénaline. Celle-ci a grimpé d'un cran avec l'opus précédent qui a davantage fait basculer le titre dans la noirceur, là où une grande place était accordée à l'humour jusqu'à présent. L'heure n'est donc pas aux gags mais à l'intrigue centrée sur le commerce que cherche à établir Kojima, bien décidé à se remplir les poches après sa sortie de prison, un scénario auquel se greffe le terrible destin de Misaki et une quête de vengeance orchestre par Sunagawa.

On sait donc d'avance que de rictus il n'y aura pas dans le sixième tome de la série, quand bien même certaines situations pourraient prêter à sourire. Ou plutôt, l'auteur entretient à merveille le décalage lié à son héros dans un arc particulièrement sombre et presque impitoyable quand il s'agit de montrer l'activité vers laquelle Misaki est poussée de force. Katsuhisa Minami est assez cru, y compris visuellement, mais ne vise jamais le voyeurisme, bien au contraire. Alors, quand Satô doit rassurer celle qu'il est parti secourir, tout le contraste du personnage amène un malaise presque amusant, une ambiance très particulière qui n'est que la résultante d'une œuvre qui, depuis son tout premier volume, a su développer son propre ton entre humour et récit noir.

Les événements de ce tome jonglent ainsi entre toutes les optiques de ce scénario, que ce soit le plan de business de Kojima, le plan de Sunagawa pour le liquide, ou toute la démarche de Fable pour faire s'écrouler ces desseins dans l'optique de sauver son amie. En tant que lecteur, on se doute que c'est cette troisième importance qui prendra de la force et déjouera les plans des uns et des autres. Et tandis que la tension monte à chaque page, menant même à une scène terrible concernant Misaki, l'intervention du tueur à gage en année sabbatique vient changer la donne, modifier l'ambiance et nous service un cocktail d'action où les morts n'ont pas leur place, conformément à la promesse faite par le protagoniste. Le mangaka parvient à manier toutes ces ficelles d'une main de maître, ce qui n'était pas une mince affaire étant donné les risques plus en termes d'atmosphère, risques qui auraient pu faire passer The Fable dans le plus gratuit des registres graveleux. Mais il n'en n'est rien tant tout est dosé à la perfection, le récit étant dérangeant quand il le faut et explosif au moment opportun.

A côté, difficile de ne pas s'interroger ce à quoi aboutira la scène concernant Ebihara, toujours alité. Par une rencontre étonnante, des précisions nous sont données sur les vacances imposées à Fable, un semblant d'explication qu'on n'attendait pas et qui, si la promesse du mafioso est rompue, pourrait déboucher sur d'autres événements tout aussi sombre. Toute une route se présente par l'écriture de la série, et on a clairement hâte de voir ce que l'artiste nous réserve, ne serait-ce dans la conclusion de cette mission sauvetage de Misaki.


Chronique 1 :

L'heure de vérité est venue pour la pauvre Misaki: tombée dans les griffes de l'abject Kojima, la jeune femme n'a plus d'autre choix que d'accepter de travailler temporairement pour son futur service de deliheal, ne serait-ce que pour protéger son entourage qui est devenu la cible du yakuza. Mais avant toute chose, Kojima doit désormais amener Misaki avec lui pour décider avec Sunagawa de l'"utilisation" qui sera faite d'elle, et chacun des deux partis sait très bien qu'il s'agira d'une rencontre à haut risque. D'un côté, Sunagawa est bien décidé à découvrir ce qui est arrivé à son sbire disparu, et a même embauché un tueur professionnel pour tuer Kojima. Et de l'autre côté, Kojima, qui se doute d'un possible guet-apens, prends lui aussi des mesures en se faisant accompagner par trois sous-fifres dont Takahashi. Forcément, la rencontre ne pourra pas bien se passer... d'autant plus qu'un autre homme compte s'inviter à la fête: notre cher Satô, déterminé à sauver Misaki...

Ce sixième volume de The Fable est donc placé sous le signe de cette rencontre sous haute tension, rencontre qui décidera du futur de la malchanceuse Misaki, dont la beauté a eu le malheur de taper dans l'oeil de Kojima. Mais avant d'enfin attaquer les choses sérieuses de ce côté-là, le mangaka Katsuhisa Minami prends soin de bien en décortiquer les quelques préparatifs effectués par Satô en vue de s'inviter à la fête. Notre héros n'a effectivement jamais participé à une mission de sauvetage, n'a pas le droit de tuer, ne doit en aucun cas être découvert, ce qui risque forcément de lui rendre la tâche difficile. Et dans cette optique, il lui faut donc bien préparer son coup, faire preuve d'intelligence et d'ingéniosité, concevoir lui-même des balles spéciales avec minutie, et avoir l'aide de Yôko qui ne sera sans doute pas de trop à son échelle. Enfin, autre chose vient intriguer comme il se doit, dès lors que notre héros affirme que c'est la première fois qu'il a envie de venir en aide à quelqu'un, en l'occurrence sa gentille collègue de travail, preuve que son année sabbatique l'a peut-être déjà fait un peu évoluer... Et bien que certaines réactions de Satô en parlant de Misaki laissent penser à certains sentiments amoureux qu'il ignorait jusque-là, encore faudrait-il que lui-même prenne conscience de ça !

Une fois tout ceci bien préparé, la fameuse rencontre, point d'orgue de cette partie, peut donc enfin arriver. De Kojima à Sunagawa en passant par le tueur engagé par ce dernier, Takahashi, les autres sbires, et bien sûr Misaki et Satô, tout le casting est enfin réuni, et il va de soi que les choses vont vite partir dans l'action, pour un résultat franchement prenant en termes de mise en scène, l'auteur soignant très bien certains effets. L'atmosphère se veut forcément tendue voire assez sombre, plus encore au vu de ce que la pauvre Misaki doit subir malgré tout, ce qui n'empêche pas le mangaka de balancer de temps à autre quelques-unes de ses discrètes notes d'humour pince-sans-rire typiques. Et puis, l'auteur séduit facilement dans sa façon de montrer les talents de son personnage principal, qui n'a tout compte fait aucune difficulté à surclasser ses ennemis... du moins pour le moment.

Parallèlement à tout ça, un autre élément est largement à retenir, et est à cherche du côté d'Ebihara. Toujours alité à l'hôpital, l'homme reçoit la visite d'un invité-surprise particulièrement inattendu, qui n'est pas là par hasard, et qui revêt forcément une grande importance au vu de son identité, puisque c'est tout bonnement un personnage-clé du récit qui entre enfin réellement en scène. Et son intervention est loin d'être anodine puisque, en plus de mettre un sacré coup de pression sur Ebihara qui a trop impliqué Satô dans ses affaires, elle nous permet d'enfin en apprendre un peu plus sur notre héros, et sur la raison pour laquelle son patron lui a offert cette année sabbatique de vie normale.

On se retrouve donc avec un très bon volume, mené tambour battant dans l'ambiance typique de la série, et également doté de quelques informations importantes. Minutieusement préparée précédemment et encore dans les débuts de ce 6e tome, la partie actuelle semble atteindre son point culminant, en nous faisant nus languir de la suite.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs