The Fable Vol.15 : Critiques

Le train-train quotidien semble reprendre plus ou moins ses droits pour Satô et son entourage. Pendant que Yôko essaie de retrouver le "frotteur" qui s'en est pris à Misaki, et que Kuro décide de s'inscrire à un club de boxe avec l'objectif pas du tout inatteignable de devenir invincible (spoil: y a du chemin), notre héros, lui, reprend le travail dans la petite boîte de design: le patron a déménagé les locaux, et compte même engager une personne de plus, ce qui ne sera pas du luxe suite à la mort de Kainuma. Mais derrière ces nouvelles optimistes, Sato va rapidement devoir se frotter à un problème de taille, à savoir... la Saint-Valentin, sur laquelle il ne connaît rien, lui qui a été éduqué de façon particulière en méconnaissant un paquet de choses du quotidien. Alors, comment concevoir des designs pour flyers corrects pour une chocolaterie en vue de la fête des amoureux, quand on se fiche royalement de ladite fête et que, en prime, on déteste au plus haut point le chocolat ?

Entre cette future mission de Satô au bureau, la recherche du frotteur par Yoko et les débuts de Kuro dans la boxe, on peut dire que Katsuhisa Minami entretient soigneusement le quotidien de ses personnages,non sans glisser régulièrement les petites notes d'humour dont il a le secret, entre les nombreux instant où notre héros est un peu décalé, sa passion intacte pour l'humoriste/acteur de seconde zone Jackal, et les début pas bien glorieux de Kuro dans son apprentissage de la boxe. Mais derrière ces aspects plutôt légers, une sombre menace continue pourtant de s'étendre, jusqu'à devoir frapper inévitablement: Jirô, le tueur à gages engagé par Sunagawa, a enfin choisi qui il tuera entre Hamada, le chef du clan Maguro, et son premier lieutenant Ebihara, et entame désormais ses longs et minutieux préparatifs pour atteindre sa cible sans que la piste de l'assassinat ne puisse être repérée, le tout sur la surveillance de Yamaoka, un membre de l'organisation "Fable" dont les dents semblent bien longues. L'enjeu majeur du tome est assurément de nous faire suivre la méticulosité de l'empoisonneur, qui ne laisse rien au hasard et fait facilement froid dans le dos, jusqu'à l'inéluctable issue que l'on vous laisse découvrir: le plan d'assassinat fonctionnera-t-il ou non ? Et si oui, qui mourra ? A côté de ça, l'auteur prend également soin d'aborder un peu plus, via quelques discussions, la façon d'être de Sunagawa et de Yamaoka, ainsi que leurs plans qui pourraient rapidement s'étendre dangereusement à d'autres visages potentiellement gênants pour eux,à commencer par les frère et soeur Satô...

Immersif à souhait grâce au travail visuel du mangaka, ponctué de quelques notes d'humour bien distillées au fil d'un récit qui devient pourtant bien plus sérieux ici, ce volume fait franchir une étape importante dans le récit, au vu de l'événement majeur qui s'y passe et des différentes conséquences que cela aura à la fois sur Akira et Yôko et sur le clan Maguro. On sent que l'on entre ici dans une nouvelle phase importante de l'histoire, et on en attendra la suite avec impatience.