The Commonbread Vol.4 - Manga

The Commonbread Vol.4 : Critiques

Haikyo no Meshi - The Commonbread

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Octobre 2023

"Pas question de mourir avant d'avoir goûté au curry !!!"

Haruka, Sol, Ljos et Kyoko ont appris une grande vérité, de la bouche du commandant lui-même: l'église a caché pendant bien longtemps le fait que ce qu'il reste des humains habite en réalité sur la Lune terraformée, et non sur la Terre qui semble devenue inhabitable. Dans son désir de goûter au vrai curry et de le faire découvrir à ses proches, Haruka a donc un nouveau lieu à explorer: la Terre, ni plus ni moins ! Et pour arriver jusque là-bas, elle peut compter sur Sol, qui a les ressources nécessaires pour refaire fonctionner l'ascenseur spatial reliant les deux astres. Contre tout attente, l'église accepte le quatuor d'accomplir son but, mais sous bonne surveillance de soldats de l'église lors du voyage. Cependant, il va de soi que tout ne va aps se passer comme espéré... Au bout du compte, Haruka atteindra-t-elle enfin son plus rand objectif qu'est le curry ?

L'heure est déjà venue pour The Commonbread, petite série de science-fiction plutôt légère, de s'achever avec ce quatrième tome où, on ne va pas le cacher, la principale limite vient de la rapidité voire de la facilité des événements. En effet, certains événements semblent très gros, en tête desquels l'infiltration bien trop facile (c'est simple, il n'y a a priori aucune surveillance) des Commonbarretts dans l'ascenseur spatial, ou encore l'arrivée de Sol au bon moment dans le combat final. Quant aux différents dangers, ils sont vraiment vite vus, en n'apportant finalement pas de plus-value particulière au récit. Enfin, une certaine ellipse de cinq années aura de quoi éventuellement frustrer un peu et, surtout, décontenancer en affichant de plus belle des facilités: on ne sait effectivement rien du tout de la façon dont Haruka et les siens ont pu survivre pendant ces cinq années, en plus de n'avoir aucunement changé d'apparence dans le cas de Ljos et Kyoko.

Et pourtant, si l'on passe outre les limites de l'oeuvre, le fait est que le petit charme de The Commonbread fonctionne jusqu'au bout. Visuellement, même s'il y a des lacunes avec des visages et physiques plus inégaux, Mujiha séduit encore dans certains designs et dans certains paysages où il utilise notamment assez bien le blanc et les trames. Du côté du scénario, concrètement on a toutes les réponses que l'on voulait avoir, que ce soit sur la réussite ou non du but de Haruka, sur qui elle est réellement, sur son lien avec Sol... Et puis surtout, il y a, jusqu'au bout, cette ambiance un peu décalée, qui empêche volontairement de vraiment prendre au sérieux cette intrigue où Mujiha joue souvent sur une part un brin absurde: l'église qui voie comme une hérésie le curry en poudre, l'ascenseur spatial qui est quand même hautement improbable... et puis, surtout, la quête folle de Haruka, d'un astre à l'autre, pour dénicher son fameux curry, plat qui apparaît comme si courant et banal dans notre réalité.

Au final, on peut dire que The Commonbread est un manga qui a pas mal de limites mais qui a aussi de vrais atouts, avec son petit univers SF gentiment décalé par certains aspects, et certaines trouvailles graphiques tout à fait sympathiques. Pour une première série, Mujiha montre des choses suffisamment intéressantes, si bien que l'on n'aurait rien contre découvrir ultérieurement en France sa deuxième série Kuro no Grotesque (rien qu'au nom, ça sent encore bon le côté décalé), qui a été lancée au Japon cette année.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.25 20
Note de la rédaction