The Breaker - Ultimate Vol.1 - Actualité manga
The Breaker - Ultimate Vol.1 - Manga

The Breaker - Ultimate Vol.1 : Critiques

The Breaker

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Juillet 2022

The Breaker fait partie de ces titres coréens autrefois édités chez feu Booken depuis repris par Meian, qui avait fait de même avec The Swordsman et Ares, nous proposant même sa fin pour ce dernier. Concernant The Breaker, la série et sa suite, The Breaker – New Waves, furent d'abord proposés sous la forme de tomes simples répartis en plusieurs coffrets. Une nouvelle jeunesse est donné au titre sous la forme d'une édition Ultimate, chaque tome en grand format compilant deux volumes de la série originale, en incluant des pages couleur. Quelques temps avant que Meian ne publie, en grandes pompes, Baki et Karakuri Circus dans de beaux écrins, il était appréciable de voir le titre de Jeon Keuk-In et Park Jin-Hwan profiter d'une telle approche.


Shinwoo, lycéen, est victime de brimades de la part d'une bande qui s'amuse à le frapper et l'extorquer. Se laissant faire jusqu'à présent, l'adolescent commence à changer lors de l'arrivée dans son établissement de Chunwoo, nouveau professeur qui préfère largement séduire ces dames plutôt qu'aider un élève en détresse, mais dont il découvrira de manière fortuite l'étonnante maîtrise des arts-martiaux. Cette découverte crééra une sorte de fascination chez son professeur, au point de l'inspirer et espérer changer à son contact, de manière à rendre les coups un jour.

Ce qu'il ne sait pas, c'est que Chunwoo est un élément remarqué par la Pègre qui se met à le traquer...


Sur ses premières pages, The Breaker a tout pour s'apparenter à une copie de GTO, l'oeuvre coréenne étant contemporaine de celle de Tôru Fujisawa. Cette impression vient d'abord de Chunwoo, ce professeur bagarreur qui adore courir jupon, et de son élève, Shinwoo, persécuté par quelques brutes. Ajoutons à ceci un proviseur sévère et qui réagira particulièrement mal à la destruction de son automobile, et les indices laissant croire à l'inspiration de l'aventure d'Onizuka ne sont pas loins.

Heureusement, The Breaker parvient à vite s'éclipser de l'ombre de son ainé, notamment grâce au caractère de Chunwoo, bien moins noble qu'un Eikichi. L'empathie n'est pas sa première qualité, même si le dévouement et la détermination dont fera preuve Shinwoo mèneront à des comportement plus nuancés de l'instituteur. Ce premier épais volume prend alors le temps d'établir cette distance avec GTO afin de montrer son potentiel : Un manga de combat où il est aussi bien question de monde mafieux, de jolies filles que du relationnel maître-élève.


Si le personnage de Chunwoo ne plaira certainement pas à tout le monde, les auteurs parviennent à bien assumer cette figure loin d'être des plus appréciables sur les débuts. Son comportement pourrait même laisser croire à un message assez nocif vis à vis du harcèlement scolaire, mais il faut laisser sa chance à ce début et le voir davantage traiter de détermination et de surpassement de soi pour voir là où les artistes veulent en venir. Dès lors, la relation entre le professeur et son élève progresse en parallèle à diverses intrigues sulfureuses, humoristiques et dramatiques, le titre gagnant en ampleur au fil des chapitres, ce qui ira de pair avec quelques premiers affrontements démesurés au même titre que les arts des combattants qui pourraient même faire le café. On plonge alors dans une sorte de mysticisme à la Hokuto no Ken, ce qui pourra en séduire plus d'un.


Finalement, ce premier pavé ne constitue qu'une longue amorce, permettant de planter le cadre et les personnages, leurs motivations, ou encore les multiples tons du récit. Si on adhère aux idées proposées et qu'on accepte quelques inspiration de GTO en début d'ouvrage, la lecture se fait toute seule, et se créé alors une hâte de découvrir la suite.


Côté édition, Meian propose un bien beau bouquin, ravissant par ses effets de dorure à chaud rougeâtres, et profitant d'un papier de bel qualité. La gamme des éditions Ultimate de l'éditeur demeurent un régal, The Breaker ne faisant pas exception.

On saluera aussi le travail de traduction et d'adaptation d'AQ, qui offre un texte bien agencé et qui semble bien interpréter les différentes facettes de tonalité de l'œuvre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs