The Breaker (Booken) Vol.1 - Actualité manga
The Breaker (Booken) Vol.1 - Manga

The Breaker (Booken) Vol.1 : Critiques

The Breaker

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 02 Mars 2011

"C'est la règle de ce monde.Si tu veux que je t'apprenne, tu dois mettre ton âme entre mes mains."

Elève au lycée Guryong, Shinwoo est victime de la bande de Chang-Ho qui le rackette tous les jours en demandant des sommes toujours plus exorbitantes. Cependant, le quotidien malheureux du jeune garçon pourrait bien changer le jour où il rencontre Han Chonwoo, professeur remplaçant dont l'allure décontractée ne laisse nullement présager son appartenance au corps enseignant ! Le soir même, alors qu'il erre en ville, Shinwoo est de nouveau aggressé par des individus louches, avant d'être sauvé par... ce nouveau professeur, qui semble trainer derrière lui un passé des plus obscurs ! Aurait-il enfin trouvé quelqu'un pour lui apprendre à se battre, et à le sortir de cette vie si oppressante ?

Manhwa réalisé par Jeon Geuk-Jin (au scénario) et Park Jin-Hwan (aux dessins), The Breaker est l'une des deux premières licences du jeune éditeur Booken Manga. Lorsqu'un nouvel intervenant se lance dans l'aventure éditoriale, les premiers titres ont toujours une valeur capitale; que nous réserve donc la série The Breaker ? Avant tout, de la valeur sure : univers lycéen, humour, baston et même un zeste de jolies filles. Dès les premières pages, on remarquera en Han Chonwoo une ressemblance frappante avec un certain Eikichi Onizuka... Impression rapidement renforcée tant le récit semble emprunter à l'univers du Great Teacher. Nous y retrouvons en effet un individu à l'allure louche n'ayant rien du modèle de base du professeur, mais au contraire très relâché, vulgaire et amateur de courbes féminines. L'analogie va même jusqu'à la réplique de personnages et de scènes cultes, comme la chute du haut du toit de l'établissement sur la voiture du principal adjoint...Faut-il pour autant crier ouvertement au plagiat ? Pas forcément...

The Breaker diffère de GTO tout d'abord par le fait que l'histoire n'est pas présentée du point de vue du maitre mais de l'élève, Shinwoo, décelant au compte goutte la double vie de son enseignant. Pour l'heure, sa personnalité ne sort pas vraiment du cadre habituel du jeune lycéen brimé voulant devenir acquérir plus de force pour s'en sortir, néanmoins on s'attache très vite au personnage qui reste très sincère dans son questionnement. Malgré l'ambiance propice à l'ijime, l'histoire conserve un aspect comique omniprésent, porté par les pitreries du tandem formé par Han et Shinwoo. Le récit n'accuse aucun temps mort, et on en sait rapidement d'avantage sur le passé tumultueux de cet enseignant par comme les autres. On pourra cependant regretter une certaine propension à la surenchère lors des phases d'actions, au point même de se demander si la série ne risque pas d'aborder un aspect surnaturel...

Le style graphique de Park Jin-Hwan sied à merveille à l'ambiance légère, comique et dynamique du titre. Son trait s'adapte parfaitement au fil de la situation, passant de visages expressifs (bien que figés dans un graphisme coréen habituel) à des séquences de Super-Deformed au trait terriblement potache. On sera en revanche moins enthousiasmé par le classicisme dans les décors lycéens trop redondants où même dans une narration très régulière. Quant à l'édition, que l'on pouvait attendre au tournant pour cette première expérience, elle se révèle plutôt de bonne facture. La traduction se révèle efficace, bien qu'un peu grossière, et la transposition partielle des onomatopées est bien rendue, avec des versions françaises suffisamment claires et imposantes pour attirer notre regard. Seul le papier aurait peut-être mérité un peu plus d'épaisseur, mais rien de bien grave.

Si The Breaker ne brille pas pour l'instant par son originalité, sa lecture se révèle pourtant très agréable et sans temps morts, avec un cocktail dynamique d'humour et d'action qui a souvent fait ses preuves, porté par un tandem très intéressant. Il faudra néanmoins encore quelques effots pour que le titre puisse se démarquer de son modèle évident, sans pour autant dériver vers l'exagération des scènes de combat. Si la série parvient à trouver cet équilibre, elle pourrait même devenir l'une des petites surprises de cette année 2011 !



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs