Terra Formars  - Rain Hard - Actualité manga
Terra Formars  - Rain Hard - Manga

Terra Formars - Rain Hard : Critiques

Terafōmāzu Gaiden RAIN HARD

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Août 2016

Critique 1


Alors que Terra Formars rencontre un succès non négligeable, il n'est pas étonnant de voir apparaître des spin-off de la série mère. Tout comme il n'est pas surprenant que ce soit Kaze qui nous les propose!
Le premier de ces spin-off fait la lumière sur le passé d'un personnage charismatique, mais quelque peu négligé dans la série: le ténébreux Adolf Reinhardt (d'où le titre de cet opus, "Rain Hard", jeu de mots avec le nom du personnage).
Pour l'occasion ce n'est pas Tachibana qu'on retrouve aux dessins, mais un auteur dont on sait peu de choses: Satoshi Kimura.
Allons donc faire un bout de chemin avec Adolf Reinhardt!

Quelques années avant la mission "Annex", Adolf vit le parfait bonheur, il vient d'épouser une femme aimante et se voit octroyer des responsabilités de plus en plus grandes au sein de l'U-Nasa... Mais il n'oublie pas pour autant son passé de cobaye où il a dû subir de nombreux tests douloureux pour faire apparaître ses pouvoirs.
Et alors que la préparation de la mission suit son cours, une société concurrente propose des robots et armures, moins coûteuses en vie humaine pour aller sur Mars. Il va devoir démontrer la supériorité du "Mosaic Organ" sur les armures de combat et il va se retrouver face à une figure surgie du passé: un autre sujet test avec qui il a été ami durant leurs années éprouvantes de torture!

Outre le plaisir de retrouver Reinhardt, personnage trop peu exploité dans la série mère, très rapidement, on devine que le récit ne va pas nous surprendre beaucoup, la rivalité entre notre héros et son ami d'enfance, Heinrich, s'annonce cousue de fil blanc...et on ne se trompera pas beaucoup sur le sujet!
Mais au-delà de ça, on profite surtout de ce tome pour en apprendre davantage sur son héros, ce qui est d'ailleurs la raison d'être de cet opus.
Dans la série on avait fait connaissance avec un personnage taciturne, porteur de douleurs qu'il gardait pour lui, on lui devinait un passé difficile...et c'est justement ce passé qu'on va nous exposer ici.
Au début du volume on le découvre partageant un bonheur total avec sa femme, ce qui apparaît bien loin de l'image qu'on avait de lui, puis on reviendra sur son enfance, beaucoup plus douloureuse, qu'il a pourtant réussi à dépasser. Mais ce seront ses retrouvailles avec Heinrich qui vont raviver les douleurs du passé et lui feront comprendre l'illusion de son bonheur actuel, une vie de mensonges et de faux semblants.
A la limite c'est la démarche psychologique du personnage qui se trouve ici plus intéressante que les affrontements pourtant pas si mal mis en scène. Et le personnage de Heinrich se montre plus intéressant en tant que catalyseur plutôt qu'en antagoniste portant une armure high tech!

Si l'action est plutôt bien menée et assez lisible, à ce niveau tout est très prévisible et ne surprendra personne. Mais est-ce de l'action que le lecteur vient chercher avec ce tome ou bien des infos et des clés de compréhension sur le personnage de Adolf?
En toute logique il s'agit de la deuxième option et à ce compte là ce tome fait le job! D'ailleurs à l'issue de ce dernier, plus que jamais on regrette que le personnage n'ait pas été plus exploité dans la série, cela nous apparaît comme un véritable gâchis, et il n'est pas impossible que les auteurs de la série en aient eu conscience pour attribuer ce premier spin-off à ce personnage, un peu comme un mélange d'excuses et de rédemption de leur part.

Au-delà de cette confrontation entre les deux amis d'enfance, sujets d'expériences atroces, on trouve quelques références (en toute logique) à la série d'origine, tel que des personnages qui sont là pour faire le lien.

Le trait de Kimura s'avère moins précis que celui de Tachibana, le personnage d'Adolf, bien que reconnaissable, dégage moins de charisme sous le crayon de Kimura. Ne serait ce que pour la mise en scène qui se montre moins dynamique et proposant moins de détails, on regrettera Kimura.
Mais au-delà de ça, sans être un incontournable, on ne s'ennuie pas pour autant et ce tome parvient à combler quelques vides concernant un des personnages des plus emblématiques de Terra Formars et qui apporte quelques éclaircissements.
Non essentiel, mais fort appréciable!


Critique 2


Tandis que Terra Formars poursuit sa route chez Kazé Manga, l'éditeur nous propose de découvrir le premier spin-off de la série, Rain Hard, un one-shot centré sur le passé dramatique d'un personnage en particulier : l'Allemand Adolf Reinhardt. Aux commandes de ce titre en 5 chapitres et de 200 pages, un dessinateur jusque là inconnu en France, Satoshi Kumura.

Dans la série mère, Adolf était un personnage assez fort en gueule, chez qui l'on devinait une mentalité assez particulière, car creusée par un passé difficile. Rain Hard nous amène la confirmation des douleurs passée en délivrant un récit revenant à l'époque où le jeune homme suivait encore sa formation, avant sa mission sur Mars. En apparence, il avait enfin tout pour être heureux : une belle maison, une épouse aimante du nom de Rosa, bientôt un enfant... mais le retour devant lui d'une figure du passé, un ami d'enfance, Heinrich, devenu radicalement différent, va non seulement réveiller les douleurs de son enfance, mais aussi lui faire prendre conscience de l'aspect factice de son bonheur.

Commençons par évoquer ce qui risque de fâcher le plus les lecteurs : le style de Satoshi. Ici, on est très loin de la densité et de la froideur des planches de Kenichi Tachibana, et on ne retrouve aucunement la narration externe très détaillée et parfois posée de Yu Sasuga qui apporte souvent son atmosphère implacable à la série mère. Même si l'on reconnaît très facilement tous les personnages, Kimura affiche un coup de crayon beaucoup plus pauvre, avec quelques physiques un peu inégaux (en tête, celui de Heinrich), des décors basiques quand ils ne sont pas trop absents. Et sa narration s'avère beaucoup moins travaillée, en se contentant généralement de présenter les choses de façon linéaire. Mais une fois cette "chute graphique" passée, on constate que l'auteur sait tout de même délivrer quelques bonnes choses : un design des armures assez réussi, quelques très rares planches gores qui ne font pas semblant, un certain focus sur les pensées d'Adolf qui parvient à rendre l'ensemble assez immersif... Bref, il n'y a pas non plus de quoi bouder totalement son plaisir face à ce style qui permet quand même de croquer assez efficacement le récit d'Adolf.

Et ce récit, il est simple, et on peut même en deviner à l'avance les grandes lignes. A partir du moment où Heinrich réapparaît devant Adolf en tant que pion d'un service de recherche rival, on devine de quelle façon dramatique cela se terminera, tandis que se dévoile l'enfance pénible de ces deux personnages, trahis par leur famille, nouant une amitié dans un laboratoire dont ils servent de cobaye... Et si le focus sur Heinrich n'est qu'un prétexte pour mettre en lumière Adolf, le focus sur ce dernier s'avère, lui, assez plaisant, en exposant comme il se doit ce qui a façonné son caractère, la façon dont il a servi de cobaye, dont il est devenu le premier à subir avec succès une opération, sa fuite dans son bonheur familial factice... et le résultat est là, notamment en nous faisant bien comprendre la manière dont le jeune allemand a servi de pion au sein du labo. On regrette toutefois la rapidité de ce récit, qui ne laisse pas la place à une exposition suffisante de certains concepts (comme les armures) et de certains personnages (le personnel du labo). Par contre, on appréciera les brèves apparitions d'un personnage comme Eva, dont on connaît désormais l'importance dans la série mère. Et à ce titre, la publication de ce spin-off en parallèle du tome 14 s'avère plutôt judicieuse.

Côté édition, on est dans les standards de ce qu'offre l'éditeur sur la série mère. On appréciera que Sylvain Chollet reste à la traduction, pour plus de cohérence.

Adolf Reinhardt était un personnage intéressant à plus d'un égard, charismatique, mais pour qui le destin avait réservé un sort malheureux trop tôt dans la série mère. Ce spin-off, malgré toutes ses limites, lui offre une mise en avant plutôt efficace.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

12.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14 20
Note de la rédaction