Temps des cerisiers (le) - Actualité manga

Temps des cerisiers (le) : Critiques

Sakura no Hanasaki kukoro

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Février 2014

Critique 1


Sous ce titre assez énigmatique et emplint de poésie se cache le second recueil d’histoires courtes de Tsukasa Hojo, le célèbre auteur des non moins célèbres série Cat’s Eyes et City Hunter et plus récemment Angel Heart. On sait tous (ou on devrait le savoir) à quel point l’auteur maîtrise cet exercice et personne n’ignore son talent de conteur !

On y retrouve tous les thèmes chers au cœur de l’auteur et ici les histoires sont abouties car l’auteur a atteint sa pleine maturité artistique. Le dessin est tel qu’on le connaît aujourd’hui ou presque, peut être un tout petit peu moins précis, mais peu de différences. Et surtout on retrouve la même sensibilité, des histoires simples mais touchantes où les non dits sont lourds de conséquences.

En ouverture de ce tome on retrouve Sarah et son père, les mêmes qui seront ensuite les héros de sa courte série en trois volumes « Sous un rayon de soleil » dont le premier tome est déjà sorti chez le même éditeur il y a quelques temps et dont le second volume sort en même temps que ce recueil.
Cette courte histoire ayant visiblement servi de modèle à Hojo, ou tout du moins l’a inspiré pour ensuite développer un peu plus la trame et les personnages, notamment cette enfant pouvant parler aux végétaux…et il a eu raison tant cette histoire est intéressante, et le duo que forme Sarah et son père est vraiment très attachant. Le père en question est un clone d’Umibozu, un colosse au grand cœur, étant à l’origine de situations amusantes. Il est amusant de comparer cette histoire courte avec le titre pré-cité et d’en faire l’analogie ; de comparer les points communs et les différences. On part sur les mêmes bases avec de nombreux éléments communs.
Une belle histoire attachante mais qui pâtit de la sortie antérieur de « Sous un rayon de soleil » car malheureusement ici ce récit est plus intéressant pour l’anecdote que pour sa trame en elle même.

La seconde histoire, très certainement la plus touchante, nous plonge dans le quotidien d’un jeune garçon qui aide son père à retrouver la mémoire après un accident, tout en éloignant la femme que celui ci aime car il craint que cette dernière éloigne son père de lui.
Une jolie réflexion sur l’amour filiale, démontrant que les liens du sang, malgré leur importance ne font pas tout.
Cette histoire reste la plus efficace du recueil et l’auteur y démontre tout son talent pour arriver à nous toucher avec des histoires simples sans être obligé d’en faire trop. A aucun moment on ne tombe dans le mièvre, le larmoyant, c’est juste touchant. Et ce grâce à la pudeur de l’auteur (ce qui ne sera pas toujours le cas) et des personnages simples vivants des histoires simples. Un beau moment de lecture.

On change un peu de cadre avec l’histoire suivante qui se trouve être une romance au centre de laquelle on trouve un vampire…inutile de dire que quand Hojo aborde le thème du vampirisme il le fait à sa sauce, c’est à dire avec beaucoup d’humour et toujours une sensibilité propre. On est loin de Buffy, True Blood ou encore des vampires d’Anne Rice et heureusement également très loin de Twilight (d’ailleurs il faut garder à l’esprit que la moitié des références ici n’existaient pas lorsque l’auteur a publié cette histoire).
Bien que possédant une issue un peu facile et assez attendue cette histoire reste assez plaisante. Ce qui domine ici est avant tout l’humour, les bons sentiments venant après mais sont ici peut être, un peu trop poussés

Enfin on plonge dans le subconscient d’une jeune étudiante terrifiée par son père sans qu’elle sache pourquoi alors que celui ci cours après l’amour de sa fille qui le rejette sans raison apparente. Peut être l’histoire la plus profonde et la plus travaillée du volume bien que là aussi la conclusion soit quelque peu facile.
Durant quelques pages on va explorer les souvenirs de la jeune fille afin de tenter de comprendre les raisons qui font qu’elle craigne son père, ce même père démuni et malheureux de cette situation.
Une nouvelle fois l’auteur nous propose une belle histoire sans tomber dans l’excès.

Ce recueil est une vraie réussite, il est amusant mais aussi surtout touchant, l’auteur ne s’embarrasse pas de scénarios complexes, il va directement à l’essentiel, et c’est justement cette simplicité qui fait mouche. A découvrir pour tous fans de l’auteur mais aussi pour les autres. A noter qu’a plusieurs reprises l’auteur se fait des clins d’œils à lui même ainsi qu’à ses fans en intégrant des références à Cat’s Eyes et City Hunter.


Critique 2


Le Temps des Cerisiers est le second recueil d’histoires courtes paru dans la collection Les Trésors de Tsukasa Hojo. Il est composé de quatre chapitres.

Le premier porte le même nom que le recueil et met en scène les personnages de Sous un Rayon de Soleil, en guise de complément de la série principale. On retrouve Sarah et son père dans une intrigue se déroulant dix ans avant les évènements du tome un, quand Sarah fait la connaissance de Masaki. Ce récit se lit sans mal, mais il n’apporte pas grand-chose à la compréhension de Sous un Rayon de Soleil. C’est plus un clin d’œil qu’un vrai complément.

Le deuxième chapitre s’intitule Une Histoire de Famille et raconte comment un père, son fils et sa nouvelle femme vont se lier quand le premier va perdre la mémoire suite à un accident. Cette histoire est sans surprise, à tel point qu’on pourrait insérer Kaori et Ryô Saeba dedans et la prendre pour un chapitre de City Hunter. C’est exactement dans le même ton, la truculence des héros de City Hunter en moins (et c’est un sacré moins).

Le troisième chapitre, « Taxi Driver », est sans doute le plus intéressant. On y découvre un vampire chauffeur de taxi qui sera tenté de boire le sang d’une jeune cliente, mais pour qui il va finir par se prendre d’affection. Le final est totalement convenu, mais la base est amusante et déroulement, plutôt réussi.

Le dernier chapitre, « Rêve d’été », nous décrit une étudiante en art confrontée à des souvenirs troubles et une relation tendue avec son père. Elle va essayer de découvrir, à travers son sommeil et ses rêves, pourquoi elle rejette son père depuis toute petite. L’intrigue est laborieuse et mène, une fois de plus, à une conclusion des plus banales.

Bref, vous l’aurez compris, ce one shot est plutôt décevant. Bien qu’avec des défauts, le précédent recueil paru, La Mélodie de Jenny, offrait des histoires bien plus intéressantes dans la forme comme le fond. Pour peu qu’on ait lu tout City Hunter et d’autres séries de Hojo, Le Temps des Cerisiers recycle au maximum les gimmicks propres à l’auteur, avec un développement beaucoup moins approfondi que pour une longue série. C’est lisse et répétitif.

Ce qu’on peut observer dans l’œuvre d’Hojo, c’est que tout est extrêmement répétitif, mais qu’il est très fort pour insuffler de la vie à des personnages récurrents. Quand on regarde ou lit City Hunter, c’est pour voir Ryô et Kaori se disputer à coup de massue, se sauver mutuellement, que l’un aille draguer quand l’autre le rattrape. Ce n’est pas vraiment la profondeur et la qualité des intrigues. Accordons même à Hojo le pouvoir de créer cet effet sur des séries plus courtes : Sous un Rayon de Soleil est vraiment une bonne petite série, avec des personnages auxquels on s’attache malgré qu’il n’y ait que trois tomes qui composent la série. Mais Hojo n’arrive pas produire la petite étincelle sur un seul chapitre, avec des histoires qui ne varient pas et qui se ressemblent toutes les unes les autres.

Rappelons toutefois que ce one shot a été réalisé dans les mêmes années que les autres mangas de la collection de Ki-oon sur Hojo, et que l’auteur est définitivement au meilleur de sa forme d'un point de vue graphique. Tout est beau, les personnages féminins, masculins, les décors, le découpage… Et le tout est bien emballé dans une belle édition, agrémentée de pages couleur.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Raimaru

11 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs