Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 23 Mai 2018
En suivant et épousant Hime, son amie d'enfance originaire d'un monde parallèle, Satô est devenu le « roi des anneaux », et doit désormais se marier à quatre autres porteuses d'anneau. Son périple l'amène lui, Hime et leurs accompagnateurs, sur les terres elfes de Lomka, entourées d'un solide bouclier de rafales, où les attend la porteuse de l'anneau du vent : Nephritis. Mais celle-ci semble craindre le jeune homme venu d'un homme monde et refuse de sortir de chez elle...
Le voyage de Satô et Hime se poursuit de manière linéaire dans ce second opus, la prochaine étape de leur voyage les amenant dans les contrées de Lomka afin que le héros rencontre sa seconde épouse... Un schéma plutôt simpliste que les auteurs admettent plutôt volontiers dans leur postface, aussi les débuts de la série devraient présenter une nouvelle épouse à chaque tome (avant de partir vers un schéma plus original, qui sait ?).
Ce second opus est donc exclusivement dédié à l'arc se déroulant à Lomka et introduit ainsi le personnage de Nephritis, une demoiselle plutôt attachante, assez douce et qui a droit à un développement dès ce volume. On ne peut nier que l'intrigue proposée ici par le duo Maybe s'avère assez classique, notamment dans les rebondissements proposés, les auteurs ne parvenant pas encore à faire preuve d'audace dans le genre de la fantasy. Reste que leur travail sur Nephritis s'avère convaincant, la demoiselle parvenant à s'attirer la sympathie du lecteur par la douceur de son caractère et ses interactions très réussies avec Satô. On espère que le développement du personnage ne se limitera pas à ce tome de présentation, car il y a clairement beaucoup à faire avec Nephritis.
Pour le reste, la lecture s'apprécie volontiers, bien qu'on ne soit jamais vraiment étonnés. Les événements s'enchaînent bien et on ressent peu à peu toute la teneur de ce monde. L'idée d'intégrer un peuple elfe aussi tôt dans l’œuvre est une bonne chose, sans compter que le tome regorge de personnages secondaires qui apportent un peu au monde de Tales of Wedding Rings, avec leurs histoires personnelles par exemple. L'une d'entre elles sera montrée, mais assez peu exploitée au final, aussi on espère que le binôme saura revenir dessus plus tard.
Avec ce second opus, il est aussi indéniable que les auteurs cherchent volontairement à se diriger vers la comédie sentimentale dans un contexte d'heroic-fantasy. Le harem de Satô s'agrandit, et le duo s'en donne à cœur joie pour exploiter avec légèreté les différentes situations entre le héros et ses prétendantes, et les quiproquos qui en résulte. Là où l'aspect coquin de Dusk Maiden of Amnesia restait modéré, charmant et très efficace quand il fallait créer une ambiance intimiste, la recette est beaucoup moins subtiles dans Tales of Wedding Rings. Les gags coquins pleuvent, les sous-entendus sexuels aussi, et on sent clairement que les deux compères qui forment Maybe veulent proposer quelque chose de plus sensuel, pour ne pas dire érotique. Le tout rend des séquences frivoles un peu surfaites, bien que complètement assumées et décomplexées, et qui ont le mérite de présenter des moments coquins sous la patte graphique Maybe, ce qui est toujours une réussite.
Pour l'heure, Tales of Wedding Rings continue de se présenter comme une lecture divertissante, bien rythmée et coquine, sans avoir d'autre prétention. On espère que la série continuera de se montrer efficace sans être redondante.