Tales of Berseria Vol.1 - Actualité manga
Tales of Berseria Vol.1 - Manga

Tales of Berseria Vol.1 : Critiques

Tales of Berseria

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Novembre 2018

Critique 2
Dans un monde qui a commencé à être envahi par les démons, Velvet Crowe est une jeune fille qui fait de son mieux pour garder le sourire malgré des événements passés douloureux, et pour chérir et élever du mieux qu'elle peut Laphicet, son petit frère malade qu'elle adore. Heureusement, pour l'épauler, elle peut compter sur son ami l'exorciste Arthur... Du moins, jusqu'au terrible soir de lune rouge où Arthur, pour clore la porte vers les enfers et sauver le village, sacrifie sans état d'âme Laphicet sous les yeux de sa soeur, elle-même touchée par un coup du sort la rendant à moitié démone ! Ayant vu l'enfant qu'elle chérissait plus que tout mourir sous ses yeux, trahie par Arthur, jugée désormais inhumaine et enfermé loin de toute civilisation, Velvet voit le temps passer depuis sa geôle, mais ne perd aucunement son désir de se venger...
Mondialement réputée, la saga de RPG Tales of a déjà connu nombre d'adaptations en manga qui ont souvent fait les beaux jours de certains éditeurs français. On se rappelle de Tales of Symphonia, Tales of Destiny, Tales of the Abyss ou Tales of Legendia chez Ki-oon, et de Tales of Xillia chez Doki-Doki... Il n'est donc aucunement étonnant de voir arriver l'adaptation de l'un des derniers volets de la saga chez Mana Books, éditeur plutôt spécialisé dans les ouvrages en lien avec le milieu du jeu vidéo ! Mais l'arrivée de ce manga est-elle une si bonne nouvelle que ça ? En réalité, pas si sûr...
En effet, l'inquiétude nous gagne d'emblée quand on sait que ce manga lancé au Japon en 2016 (pour coller à la sortie nippone du jeu) et signé Nobu Aonagi (dont ce fut la première oeuvre) s'est récemment achevé après seulement 3 tomes. Dans la mesure où Tales of Berseria est un RPG possédant univers assez vaste et offrant des dizaines d'heures de jeu, impossible de ne pas craindre dans ce manga un récit précipité... et c'est malheureusement ce qui arrive.
Le tout début n'est pourtant pas mauvais en soi: les bases sont posées vite et bien, on cerne l'essentiel, on ressent bien l'aspect sombre de cet univers avec les démons, la froideur d'Arthur, la mort de Laphicet, et surtout le statut d'une Velvet qui est non seulement devenue à moitié démone, mais qui en plus est désormais mue avant tout par une soif de vengeance qui peut facilement en faire un peu une anti-héroïne. Mais une fois ces bases assez prometteuses posées, plus grand-chose ne va dans le déroulement de l'histoire, la faute à des avancées souvent rushées où le mangaka se contente d'aller à l'essentiel, le plus vite possible. Il en résulte un tome qui pourrait certes tout de même plaire aux connaisseurs du jeu, mais qui n'apporte rien de neuf. Surtout, le volume risque de laisser sur le carreau les néophytes, tant l'univers est finalement sous-développé. Aonagi se focalise uniquement sur les grandes avancées des personnages, sans y apporter de nuances et en ne mettant finalement quasiment pas en valeur la richesse de l'univers de fond. Pire, plusieurs termes assez spécifiques ne sont quasiment pas expliqués, fermant encore un peu plus la porte à celles et ceux qui ne connaîtraient pas le jeu.
On ne se retrouve alors non pas avec un récit mauvais, mais tout simplement avec un manga anecdotique, qui ne se détache aucunement, et où l'atmosphère propre à l'univers Tales of ne se ressent qu'à travers les designs fidèles. Sur le plan visuel, justement, le mangaka s'en sort donc honnêtement au niveau du look et de l'expressivité personnages. En revanche, le bestiaire reste pauvre et les décors sont souvent très basiques en dehors d'un ou deux bâtiments.
Dès ce premier tome, Tales of Berseria a tout de l'adaptation manga fait surtout pour accompagner la sortie du jeu d'origine. Ce n'est pas foncièrement mauvais, mais tout va trop vite, ça manque d'ambition et d'immersion, toute la richesse qui fait l'unicité du jeu passe à la trappe... Nobu Aonagi, sûrement sommé de suivre des directives précises, accomplit sa tâche avec application, mais sans le panache que devrait demander l'adaptation d'un jeu de ce type.
Reste qu'il y a une chose où l'on ne pourra pas reprocher grand-chose, et il s'agit de l'édition française qui est de très bonne qualité avec son papier bien épais et conservant une certaine souplesse, ses 4 premières pages en couleur, sa traduction sans couacs et son adaptation graphique soignée

Critique 1


Après le titre original Final Fantasy – Lost Stranger, les éditions Mana Books ont choisi comme deuxième manga un dérivé de la saga Tales of, et plus précisément l'adaptation d'un des derniers oopus en date : Tales of Berseria. Signé Nobu Aonagi, mangaka connu jusqu'ici pour sa participation à une anthologie Masamune-kun's Revenge, le récit était prépublié depuis 2016 dans le Comic Rex des éditions Ichijinsha, et a récemment trouvé sa conclusion au Japon, trois tomes étant prévus au total. Une série courte, donc, ce qui peut paraître inquiétant pour une adaptation d'un J-RPG proposant des dizaines d'heures de jeu.

Le monde connaît une invasion de démons. Mais peu préoccupée par ce fléau, la jeune Velvet Crowe s'occupe de son petit frère affaibli, Laphicet. Comptant sur l'aide d'Arthur, un exorciste, Velvet est trahi par ce dernier lorsque le soir de la Lune Rouge, il utilise Laphicet en sacrifice pour pour clore la porte vers les enfers, lieu d'où viennent les démons. S'interposant lors du rituel, Velvet est partiellement transformée en démon. Maintenant emprisonnée, elle jure de se venger de celui qui a détruit son paisible quotidien et assassiné son jeune frère...

Tales of Berseria a la rude tache d'adapter l'un des derniers volets en date d'une série assez prolifique, un sacré challenge pour un jeune auteur quand on sait que nombre de titres du genre on servi de simple support promotionnel, plutôt que d’œuvre à part entière. Et malheureusement, c'est dans cette première catégorie qu'on serait tenté de classer le titre de Nobu Aonagi après lecture de ce premier tome, tant tout laisse croire que le manga Tales of Berseria était prévu pour retracer le jeu à vitesse éclaire et ne pas durer dans le temps.

Le pitch du manga est ainsi très fidèle à celui du jeu et, dans ses grandes lignes, le récit cherche à adapter sans s'éloigner le soft de Bandai Namco. On retrouve alors les personnages du jeu, les fans pourront alors voir vivre les personnages de Tales of Berseria qui ont gardé leurs caractères, un côté particulièrement plaisant pour les aficionados du titre vidéoludique.
Le seul véritable problème de ce premier volume vient alors du rythme de son intrigue. Cette première salve de chapitres cherche à aller relativement vite, si bien que les événements s'enchaînent à 100 à l'heure et que le lecteur n'a pas vraiment le temps de souffler. Si les fans du jeu pourront davantage plonger dans la lecture grâce à leurs connaissances de la version d'origine, les néophytes devront faire preuve de concentration pour bien saisir l'évolution d'une intrigue qui ne prend jamais la peine de se poser. Une sacrée frustation pour les non-connaisseurs du jeu tant le scénario est garni de promesses entre une quête de vengeance classique mais haletante, et des personnages secondaires mystérieux qui viennent se greffer à l'intrigue petit à petit. Et étant donné la courte durée totale de la série, à savoir trois tomes, on redoute que ce rythme soit une norme pour le manga Tales of Berseria...

Reste que la lecture est tout à fait divertissante, et surtout servie par le trait vif de Nobu Aonagi. Outre un grand respect des designs de base des personnages, personnages que le mangaka rend particulièrement beaux et vivants sous son trait, l'auteur montre une certaine aisance dans les affrontements dynamiques et violents. Évidemment, le rythme du récit l'empêche de bien développer les séquences de combat mais globalement, il nous offre un joli divertissement sur le plan visuel.

Côté éditorial, Mana Books livre une nouvelle fois une très bonne copie. Le papier est épais, quelques pages couleur nous permettent d'apprécier le superbe style de Nobu Aonagi, et la traduction d'Aude Boyer semble démontrer un grand respect au jeu d'origine.

En définitive, difficile de vraiment conseille ce premier tome de Tales of Berseria au plus grand nombre. Le rythme est si effréné que les non connaisseurs du jeu pourront parfois se montrer perdu, quitte à aller chercher quelques explications du scénario sur la toile. Finalement, ce sont bien les fans du soft qui y trouveront leur compte, ces dernier pouvant profiter du style vraiment saisissant du jeune auteur.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

9.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
11 20
Note de la rédaction