Sword Art Online - Girls Ops Vol.1 - Actualité manga
Sword Art Online - Girls Ops Vol.1 - Manga

Sword Art Online - Girls Ops Vol.1 : Critiques

Sword Art Online - Girls Ops

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Mars 2018

A moins que vous viviez dans une grotte, il est difficile de ne pas avoir entendu parler de Sword Art Online. Initialement un light-novel écrit par Reki Kawahara et illustré par abec, la saga a gagné une popularité mondiale avec la première saison de l'anime, en 2012. Et qui dit série à succès dit dérivé à tout va, SAO compte désormais plusieurs séries annexes. Après s'être intéressées aux œuvres principales du manga, les éditions Ototo se sont penchées sur un spin-off hors adaptation du roman de base : Girls Ops. Derrière ce titre signé Neko Nekobyou se cache une aventure inédite mettant en scène des personnages trop mis sur la touche dans les écrits de Kawahara, à savoir le trio de demoiselles Lizbeth, Silica et Leafa, qui vivront leur propre aventure...


Au sein du nouvel Aincrad dans Alfheim Online, une nouvelle quête offre la possibilité de mettre la main sur la Bague du Murmure de l'Ange, un artefact qui permettrait à deux de ses détenteurs d'être liés à tout jamais, et de communiquer vocalement une fois par mois. L'information a vite atterri dans les oreilles de Silica et Lizbeth qui veulent tenter la quête. Seul problème : Kirito et Asuna ne sont pas disponibles, c'est donc à Leafa qu'elles demandent de l'aide. Rapidement, le trio croise la route d'un autre épéiste noir, dont la puissance rappelle celle de Kirito...


Véritable vent de fraîcheur dans la saga SAO, Girls Ops a donc pour volonté de donner le beau rôle à Silica, Lizbeth et Leafa, et de s'éloigner un peu de Kirito et Asuna. Une excellente idée pour développer les trois personnages, donc, à condition que le titre ne se limite pas à un amas de fan-service. Heureusement, les a priori qu'on pouvait avoir sont vite balayés par l'intrigue que le tome met en place puisque les aventures des trois elfes seront liées à celles d'un quatrième personnage qui apporte son lot d'énigmes pour ce premier tome.


Cet opus constitue alors une introduction à la série avec pour premier enjeu le lien qui unira les trois héroïnes à Kuro, une quatrième guerrière particulièrement intrépide et rappelant rapidement Kirito. Ce premier volume part donc d'excellentes idées et, surtout, d'une très bonne intention de ne pas tomber dans la facilité. C'est pourtant que la durée que Girls Ops devra montrer ses qualités : le tome restant sympathique, il ne fait qu'effleurer son sujet, et se laisse une bonne marge de manœuvre pour la suite. Ainsi, il est question du personnage de Kuro et de ses motivations, là où les trois demoiselles que nous connaissons bien n'évolueront pas véritablement et resteront les archétypes qu'elles sont dans la série principale, malgré quelques moments de bravoure. Néanmoins, les bases sont posées, et les prochains volumes pourront tranquillement traiter l'alchimie entre les quatre héroïnes.


Reste que malgré ces quelques limites, c'est un premier tome agréable qui nous est offert. Le rythme de la quête de la Bague du Murmure de l'Ange rappelle sans mal les arcs les plus légers de SAO comme Excalibur, ou certaines histoires annexes du light-novel principal. Le côté VRMMORPG est donc globalement réussi, mais c'est surtout les thématiques du premier volume qui lui donne une certaine complexité. Là où l'intrigue ne revenait que peu sur le traumatisme des joueurs de SAO après l'arc Aincrad (exception faite de l'arc Phantom Bullet qui traitait légèrement le sujet), Girls Ops en fait une thématique centrale pour le personnage de Kuro, dont le caractère semble énormément marqué par ce qu'elle a vécu dans le jeu de la mort. Si la conclusion du volume semble mettre de côté ce sujet, sa présence reste plaisante et rappelle qu'avant de pouvoir s'adonner librement aux aventures d'Alfheim Online, Silica et Lizbeth risquaient leur vie à tous les instants.


Visuellement, Neko Nekobyou démontre un style plutôt plaisant, mais qui manque encore d'envergure. Rien de trop étonnant puisque la mangaka a à son actif peu de titres, étalés sur presque dix ans. Alors, on notera quelques erreurs de proportion sur les personnages, un problème qui rappelle parfois la patte de Tsubasa Haduki sur le manga de l'arc Fairy Dance (et qui a évolué de manière positive sur Mother's Rosario), ainsi qu'un cruel manque de décors par moment. Reste qu'avec une série plus longue comme Girls Ops (qui est l’œuvre la plus ambitieuse de l'autrice à l'heure actuelle), Neko Nekobyou a tout le temps de s'affirmer et progresser.


Concernant l'édition, Ototo fournit un très bon travail : papier de qualité, une jolie page couleur pour ouvrir le titre (prouvant que Nekobyou a un très bon style dès lors que celui-ci est mis en relief), et une traduction sans fausse note signée Nicolas Pujol. L'éditeur étant conscient d'être suivi par une grande communauté de fans de SAO, le tapis de souris offert dans les librairies participantes constitue un bonus original et plus que bienvenu.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction