Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 21 Juillet 2025
Le désir de bien cuisiner ont réuni Kotori, lycéenne aux parents divorcés et souvent absents, et Inuzuka, père célibataire depuis le décès de son épouse, tout ça pour le plaisir de la petite Tsumugi. Et dans le deuxième tome de cette chaleureuse et douce tranche de vie culinaire, cinq nouveaux chapitres sont au rendez-vous, pour autant de nouvelles situations.
Le besoin d'Inuzuka de trouver comment faire manger à sa fille des légumes y compris ceux plus amers (une tâche d'autant plus difficile que l'on ressent beaucoup plus sensiblement l'amertume et l'acidité quand on est enfant), l'inquiétude de Kotori en surprenant la petite fille dans la rue avec un inconnu, une journée porte ouverte aux parents à la maternelle, Tsumugi qui veut faire une fête, et un festival pour le tout début de l'été: tels sont les nouveaux points de départ de nouveaux petits moments de vie qui, à chaque fois, s'achèvent sur de bons petits plats confectionnés et dégustés ensemble. La recette de la série reste alors simple, mais une nouvelle fois elle fait mouche, pour plusieurs raisons, à commencer par le dessin tout en chaleur et en douceur de Gido Amagakure, qui colle vraiment bien à l'ambiance réconfortante voulue dans son oeuvre.
Mais on appréciera aussi le développement de toute une petite palette de personnages secondaires: Yagi l'ami de lycée d'Inuzuka, le petit Mikio qui représente parfaitement l'adage "qui aime bien châtie bien" envers Tsumugi, Shinobu qui est une amie de lycée de Kotori, les voisins Hanazawa de l'étage du dessous, ou tout simplement la mère de Kotori qui fait une apparition. Tous ces visages viennent agréablement graviter autour de nos héros et contribuent à la plus belle qualité de la série: la mise en valeur des relations bienveillantes et des moments passés ensemble, chose qui se traduit aussi par différents autres aspects comme le souvenir chéri de la défunte Madame Inuzuka, la façon dont Kotori trouve parfois l'inspiration dans les recettes de sa mère ou dans certains souvenirs de son père, le plaisir que nos héros ont à cuisiner ensemble dans des moments chaleureux, et la douceur qui se dessine sur leur visage dans ces instants-là (en particulier chez Kotori dans ce volume, ce qui n'échappe pas à Shinobu).
Ajoutons à tout cela les petites fiches recette sur chacun des plats préparés avec amour au fil de ce tome, et Sweetness & Lightning confirme tout son charme. Il s'agit d'une vraie lecture réconfortante, où la douceur du dessin fait mouche, et où les larges sourires adorables ainsi que les bouilles extatiques de Tsumugi valent tous les antidépresseurs du monde.