Super Mario - Manga adventures Vol.1 - Actualité manga
Super Mario - Manga adventures Vol.1 - Manga

Super Mario - Manga adventures Vol.1 : Critiques

Super Mario Kun

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Décembre 2014

« Tulutu tulutu tu » fredonnez donc ces quelques notes dans votre tête… Ne vous rappellent-elles rien ? Evidemment, nous parlons de Mario, le plus plombier le plus célèbre du monde, héros de la plus grande et la plus colorée saga de jeux de plateformes, qui s’est ensuite déclinées sous différents aspects vidéoludiques. La mascotte de Nintendo est bien connue chez les adeptes de la manette, et il n’est donc pas étonnant que le petit moustachu ait droit à sa propre série de manga. Super Mario – Manga Adventures (ou « Super Mario-kun » au Japon) est en réalité une adaptation datant des années 90 qui a à son compteur plus de quarante volumes. En France, c’est sous forme de saisons de 10 volumes que le titre s’illustrera.


Adapter en manga un jeu de plateformes n’est pas chose aisée. Ainsi, comment s’en sort ce premier volume ?


Mario, Luigi et Peach profitent de quelques vacances à la plage quand Bowser kidnappe la princesse. Ni une ni deux, les deux frères les plus connus du jeu vidéo se lancent à se poursuite, affrontant une horde de créatures aussi dangereuses… que débiles !


La couverture est assez explicite à ce sujet, le long manga Super Mario est un gag manga qui prend le parti de narrer de courtes aventures de quelques pages sur un ton des plus décalés, tout en imposant la ligne directrice classique qui est le sauvetage de la princesse Peach. On peut partir sur un grand a priori sur le titre, à commencer par sa capacité à se renouveler étant donné sa longévité, ou encore le challenge de retranscrire l’univers de Mario en une succession de saynètes délirantes. Si on ne peut encore juger le manga sur le long terme, ce premier opus s’avère vraiment, vraiment drôle. L’œuvre ne choisit pas d’adapter précisément tel ou tel opus. Au lieu de ça, nous avons une aventure décalée reprenant une multitude d’éléments des jeux afin de créer une épopée sans queue ni tête et amuser la galerie. Le ton se veut bon enfant, par exemple grâce à un design très SD des personnages et du bestiaire. De même, pas de grande violence dans Mario puisque les scènes les plus choquantes seront celles où Yoshi prend plaisir à boulotter les sbires de Bowser, de manière régulière… Oui, tout est fait pour rire dans Super Mario, le format ainsi que le parti pris du mangaka s’y prêtant très bien.


Mais pour rire de ce premier tome, avoir des connaissances au préalable en matière de Mario est un véritable plus. Pour certains gags, de tels acquis sont même indispensables. Par exemple, certains ennemis et pièges rencontrés par le trio font bien plus sourire si on connaît leur provenance. On peut alors se demander si un classement dans une collection kodomo est vraiment judicieux, sachant que ceux qui riront le plus seront incontestablement les vieux de la vieille qui possèdent une culture Mario conséquente, surtout pour les premiers opus datant des années 90.


Pour peu qu’on adhère aux gags, tout est source d’hilarité dans ce tome 1. Chaque élément des jeux et chaque personnage est un motif pour créer du burlesque, ce que Yukio Sawada réussit pour l’heure. Un tel exercice demandait une imagination débordante et visiblement, l’auteur n’en manque pas. Etant donné la longueur de l’œuvre, c’est tout le bien qu’on lui souhaite afin de ne pas tomber dans la répétition. Mais pour l’heure, la série est un excellent divertissement. Nous avons là le genre typique de titre dont nous lirons un ou deux chapitres ci et là entre deux autres lectures, ou alors durant une pause, le tout pour se détendre et rigoler un bon coup. Telle est la volonté de Super Mario – Manga Adventures et pour l’instant, on entre totalement dans le délire.


Le gag manga autour des aventures de Mario est donc, au Japon, une série-fleuve sans doute prisée des adeptes du plombier moustachu depuis de longues années. Mais annoncer une édition de plus de 40 tomes était, en France, un pari risqué, raison pour laquelle Soleil décide d’éditer pour l’instant une première saison de 10 tomes, une sorte d’exercice qui n’est pas sans rappeler l’édition de la saga Pokémon Special par Kurokawa. Au cas où la parution serait un échec commercial, on pourra on moins se satisfaire de finir sur une saison complète, chose que nous ne souhaitons toutefois pas.


Quant au volume en lui-même, il est particulièrement fin et surtout très coloré, de quoi confirmer son statut d’ouvrage du genre kodomo. La traduction est claire et sans bavure, Soleil a fait un très bon travail pour retranscrire la multitude de termes et de noms sans se tromper.


Un manga autour de Mario peut laisser sceptique, mais ce premier tome nous montre une œuvre absurde et hilarante jouant à foison avec les différents éléments de la saga. Tout ici est motif d’hilarité et le rythme effréné du volume nous permet de plonger directement dedans. Pour peu que l’on adhère, on prendre plaisir à lire un chapitre ci et là, et à nous procurer notre petit tome de Mario pour rire un bon coup. Pourvu que le titre ne parte pas dans la redondance, car là est notre plus grande crainte.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs